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Le Matinal N° 4230 du 19/11/2013

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Bras de fer autour des frais de double inscription à l’Uac : méconnaissance du décret par les étudiants, le réveil tardif de l’autorité
Publié le mardi 19 novembre 2013   |  Le Matinal


L`Université
© Autre presse par DR
L`Université d`Abomey-Calavi


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Le décret n°2008-802 du 31 décembre 2008 portant prise en charge par l’Etat des frais d’inscription des étudiants béninois non boursiers, non secourus et non salariés à compter de la rentrée universitaire 2008-2009 dont l’application d’une disposition pose problème dans les universités publiques est suffisamment explicite. Tout étudiant inscrit dans un second établissement doit payer les frais de double inscription, a expliqué le week-end écoulé sur un plateau de télévision, le Secrétaire général de l’Uac, Léon Bani Bio Bigou.

Médecin après la mort. C’est ce qu’il convient de dire à la suite de l’intervention du Secrétaire général de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac) Léon Bani Bio Bigou, sur le débat qui a cours dans les universités publiques du Bénin sur le payement des frais de double inscription par les étudiants. Selon le professeur Bio Bigou, l’arrêté de mise en application de la disposition relative au payement des frais de double inscription n’est nullement en porte-à-faux avec le décret n°2008-802 du 31 décembre 2008.

« Si l’arrêté était en contradiction avec le décret, notre supérieur hiérarchique (le ministre d’Etat chargé de l’enseignement supérieur Ndlr) allait nous rappeler à l’ordre » a-t-il indiqué. Pour prouver la conformité de l’arrêté au décret, le Secrétaire général a brandi l’article 3 du décret qui stipule qu’ : au titre d’une année académique, la prise en charge des frais d’inscription est valable pour un seul établissement.

Dès lors, plus aucun débat n’aura droit de cité, a-t-il fait remarquer. Mais un problème se pose tout de même, celui du caractère fantomatique, hasardeux voire de l’inexistence du décret ou du moins, sa non-vulgarisation. En effet, selon le professeur Bio Bigou, le Secrétariat général du rectorat n’a jamais reçu la copie du décret. Et pourtant une ampliation lui a été faite au même titre que l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) et la Faculté de droit et de sciences politiques (Fadesp), deux entités du microcosme universitaire.

Un décret clair-obscur

Le décret n°2008-802 du 31 décembre 2008 est méconnu par la communauté estudiantine. Selon un communiqué en date du 18 novembre 2013 signé du président du Bureau exécutif national de l’Union nationale des scolaires et étudiants du Bénin (Unseb), Alexis Laitan, le décret présidentiel constitue un pavé jeté dans la mare puis que sorti entre deux nuits. Non seulement les autorités rectorales n’en ont connaissance, mais les étudiants aussi.

Le décret signé le 31 décembre 2008 porte la signature de l’ancien ministre Vicentia Bocco. Pis, sa transmission officielle au recteur Sinsin par le ministre d’Etat ne date que de la semaine dernière. Alors qu’à cette date, Vicentia Bocco n’était plus ministre de l’enseignement supérieur. Pour rappel, elle avait passé le témoin le 22 octobre 2008 à son successeur.

Dès lors, deux interrogations se posent : le décret dont le Secrétaire général du rectorat, Léon Bio Bigou déclare avoir eu connaissance seulement le 15 novembre dernier et qu’il a présenté sur un plateau de télévision est-il différent de celui déjà agité en conférence de presse par les autorités rectorales et ministérielles la veille ? Comment peut-on comprendre qu’un décret pris en 2008 soit mis en application 4 années plus tard ?

De toutes les façons, les étudiants n’entendent pas baisser pavillon car, c’est sur le décret querellé que la commission mise en place par le ministre Abiola et qui siège actuellement sur les problèmes des frais d’inscription se base. Pour cela, une intensification de la lutte pointe donc à l’horizon pour le triomphe des revendications.

Serge Adanlao

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