Après la descente du ministre des infrastructures et des transports sur les lieux le lundi 21 octobre 2019, le préfet du département de l’Atlantique et le Directeur Général des infrastructures ont effectué à leur tour ce mardi une descente sur le site où le débordement des eaux a occasionné des inondations.
Accompagnés des cadres techniques du ministère des infrastructures et des transports, du premier adjoint au maire d’Abomey-Calavi, le Directeur Général des infrastructures, Jacques Ayadji et le préfet du département de l’Atlantique, Jean-Claude Codjia sont allés constater l’évolution des conséquences liées aux inondations, et qui causent des désagréments aux usagers de l’axe Godomey-Calavi. A leur arrivée sur le terrain, les deux personnalités accompagnées des techniciens ont dans un premier temps cherché à identifier les principales causes des eaux qui stagnent sur les pistes cyclables à hauteur de la descente du pont de Djonou.
Après plusieurs minutes de recherches, les deux autorités sont parvenues à identifier les probables mobiles de cette situation. Sur le côté droit en quittant Cotonou, des habitations érigées le long du lac avec à la clé des clôtures seraient l’une des causes des eaux qui n’arrivent plus à circuler. A cet effet, le Directeur général des infrastructures et le préfet de l’Atlantique ont pointé du doigt les auteurs de cet acte qu’ils qualifient d’incivisme. Jacques Ayadji a dénoncé ce comportement des populations qui selon ses dires se basent sur l’individualisme et entravent les efforts des pouvoirs publics dans la lutte contre les inondations.
« Il est vrai que les pluies de cette année sont exceptionnelles. Cependant nous venons de découvrir un comportement d’incivisme. Au cours de la réalisation de la route Godomey-Calavi, nous avons construit un exutoire pour évacuer les eaux vers le pont. A notre surprise, les propriétaires d’ici ont décidé de prolonger unilatéralement l’exutoire et ensuite clôturé le domaine, du coup, le lit d’écoulement de l’eau. Aussi leur système a entraîné le blocage du lit naturel de l’eau », a dénoncé le Directeur général des infrastructures.
A en croire les autorités, les propriétaires des maisons et ceux qui exploitent le gravier seraient à la base de cette inondation. « On aurait pu ne pas vivre cette situation si les eaux circulaient normalement même si nous reconnaissons que les pluies de ces derniers temps sont vraiment exceptionnelles », a regretté le préfet Jean-Claude Codjia avant d’appeler les populations à faire preuve de patriotisme et à protéger les biens et infrastructures publics.
L’un des propriétaires de maison interrogé a reconnu les accusations des autorités. « Nous sommes des citoyens et nous devons exécuter ce que le Dg et le préfet nous ont dit. Donc nous ne nous opposons pas à ce qu’ils nous demandent », s’est-il expliqué.
Sur place, la délégation conduite par Jacques Ayadji et Jean-Claude Codjia ont fait venir des engins et tracteurs sur le terrain pour solutionner la situation.
Les travaux ont démarré dans l’après-midi de ce mardi afin de trouver une solution durable à cette situation d’inondation à hauteur du pont de Djonou Houédonou.
Clément O. ATCHADE