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Imbroglio dans l’enseignement primaire et secondaire : Les têtes de Kakpo et Karimou toujours en place ?

Publié le mercredi 23 octobre 2019  |  Matin libre
Mahougnon
© aCotonou.com par dr
Mahougnon Kakpo,ministre de l’enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle
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L’école béninoise est à la croisée des chemins. Plus de 5 semaines qu’elle a ouvert ses portes. Mais, c’est toujours le statu quo. Alors que dans les établissements privés d’enseignement, les cours se déroulent normalement, rien ne bouge du côté des écoles publiques. C’est à un spectacle désolant d’enfants en tenue kaki, déambulant dans les rues qu’on assiste. Rares sont les élèves du public qui suivent rigoureusement leur emploi de temps. Enseignants aspirants, pléthore d’effectif, manque de mobiliers dans les salles de classe, des apprenants assis à même le sol ou sur des briques, écoles inondées, mort d’apprenant par noyade, les problèmes qui minent le secteur public d’enseignement primaire et secondaire sont multiformes. Les difficultés auxquelles l’école béninoise est confrontée depuis le 16 septembre sont, pour la plupart, le corollaire des réformes mal conçues et mal mises en œuvre. C’est le cas par exemple de l’évaluation diagnostique qui a entraîné la suspension de plus de 500 Ace, reversés en 2008. Résultat, manque criard d’enseignants. Rien que dans le département du Borgou, le besoin en personnel enseignant au secondaire est de 833. L’ouverture des classes à mi-septembre, en pleine saison pluvieuse a pour corollaire l’inondation avec ses conséquences. Même n’étant pas prêts, les parents d’élèves ont saigné pour envoyer leurs progénitures à l’école. Que les enfants restent en salle et suivent religieusement les cours, c’était la moindre des choses qu’ils attendaient du gouvernement. Mais là encore, c’est trop demandé. Ceux qui ont convaincu le chef de l’Etat que la rentrée devrait être effective pour le 16 septembre n’ont même pas pris la peine de s’assurer que tous les préalables sont réglés. Depuis qu’ils sont à la tête de l’enseignement primaire et secondaire, les ministres Kakpo Mahougnon et Salimane Karimou ont de la peine à conduire jusqu’au bout les réformes dans le secteur de l’Education. Si elles ne se soldent pas par des rétropédalages, les dégâts sur le secteur sont incommensurables. Curieusement, ils sont toujours en place.



MM
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