Les 3èmes dimanche du mois de novembre, la communauté africaine célèbre la journée de la sécurité routière. Ce même jour est retenu par la communauté internationale pour célébrer la journée mondiale de souvenir des victimes de la route. Ce dimanche 17 novembre 2013, les acteurs en charge de la sécurité routière au Bénin ont commémoré l’événement à travers une marche. Pour honorer la mémoire des nombreux compatriotes qui ont perdu la vie sur nos routes cette année et antérieurement.
A travers cette marche funèbre, il s’agissait aussi de faire le plaidoyer pour décourager les actes inciviques sur nos grandes artères. Le thème retenu cette année est : « Des routes sûres pour tous ». Au cours de cette journée, des dons de médicaments ont été également faites aux victimes d’accidents de la circulation du Centre national hospitalier et universitaire, Hubert K. Maga Cnhu/Hkm.
Le décompte macabre de cette année
La célébration de la journée mondiale de souvenir des victimes de la route replonge dans le funeste souvenir des décès tragiques causées par ce ‘’spectre’’ de la route cette année qui s’achève. Rien que pour 2013, le décompte interpelle. Au-delà des cas graves pour lesquels on peut rendre grâce d’avoir encore les victimes en vie, il y a ceux dont il est difficile de s’en souvenir et qui constituent tels des stigmates dans les esprits des proches et parents des victimes. Faisons le point : 4 janvier 2013 à hauteur de Kpédékpo. Un bus et un camion entrent en collision. Bilan 3 morts, plusieurs blessés et des dégâts énormes. Mardi 19 mars 2013.
Un camion de transport en commun fait 9 morts, 14 blessés graves et des dégâts matériels à hauteur de Natitingou. Juillet 2013, un bus entier contenant des passagers est tombé dans la lagune de Porto-Novo, plusieurs disparus dans la lagune de Porto-Novo, plusieurs morts et blessés à hauteur de Kpédékpo, deux morts à Houédonou et la liste est longue. Plusieurs personnalités et de célébrités ont également perdu la vie par le passé dans ce drame. Outre le souvenir, la célébration de cette journée constitue un appel à une prise de conscience collective pour réduire ce bilan lourd.
Nécessité d’une prise de conscience accrue
Il est une évidence que lorsque la tête est grièvement touchée au cours d’un accident de circulation, les chances de survie chez l’homme sont moindres. Mais un fait déplorable, la désaffection pour le port de casque la ceinture de sécurité chez beaucoup d’usagers. L’autorité préfectorale a voulu utiliser la force à un moment donné pour imposer cette pratique mais elle s’est très tôt heurtée à la mauvaise volonté des uns et des autres dans l’application de cette mesure sécuritaire.
Les structures en charge de la sécurité routière ont aussi supplié en vain les motocyclistes à protéger leur tête et à rouler dans leur couloir. Il en est de même pour les visites techniques, la limitation des excès de vitesse sur les voies. Récemment les structures techniques en charge de la sécurité routière ont procédé à des interpellations sporadiques des automobilistes pour excès de vitesse, mais l’exercice tarde à se généraliser. Pendant ce temps, les accidents se multiplient. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, le rituel du carnage se poursuit avec des causes pratiquement similaires : l’incivisme des usagers de la route.