Des cadres de l’administration forestière ont pris part du 22 au 23 octobre 2019, à un atelier de validation de la politique et du code forestiers. Cet atelier qui s’est déroulé au Centre de documentation et d’information juridique (Cdij) a permis la revue du cadre politique, législatif et règlementaire de la gestion des ressources forestières.
Initié dans le cadre du Programme de Renforcement de capacités des acteurs du secteur de l’énergie au Bénin (Recaseb), le présent atelier vise une analyse de la règlementation forestière en vigueur au Bénin dans l’optique de solutionner d’évidentes insuffisances. En effet, le Bénin s’est doté en 1994 d’une politique forestière mise à jour en 2012 avec de nouvelles directives en matière de gestion durable des forêts mais non adoptée par le gouvernement. Les participants à l’atelier ont également mené des réflexions sur des questions relatives à la multiplication des taxes sur les produits forestiers en dehors des taxes prévus par la loi 93-009 du 2 juillet 1993 ; le non aboutissement du projet de loi portant orientation du code forestier en République du Bénin ; le faible niveau de vulgarisation des textes législatifs et règlementaires ainsi que la faible application des manuels de procédures administratives financières et comptables. A en croire le représentant du Recaseb, Dossou Krystel, il s’avère nécessaire d’appuyer la Direction générale des eaux et forêts dans l’élaboration de son document de politique forestière et la finalisation du processus du code forestier prenant en compte les aspects liés à la gestion des ressources forestières au Bénin. Il s’est, par ailleurs réjoui des pistes d’amélioration identifiées pour renforcer la gouvernance forestière. Au terme de l’atelier, de pertinentes recommandations ont été formulées par les cadres de l’administration forestière. Selon le commandant Simon Awokou, il a été recommandé entre autres, la mise en place d’un groupe technique pour la prise en compte des recommandations et amendements aux documents de politique forestière et de code forestier ; l’élaboration d’un plan d’action du document à joindre en annexe de la politique ; la prise en compte de la dimension éducative de la population dans le document de la politique forestière ; la nécessité de spécialisation du personnel forestier pour s’occuper des préoccupations d’actualité ainsi que la mise en place des sous-comités de rédaction de la charte sur la gouvernance forestière et les décrets d’application du code forestier. Quant au Directeur général adjoint des eaux et forêts, Hefoumè Rémi, il a reconnu l’apport de contributions significatives pour une meilleure organisation du secteur forestier.