Partira ou partira pas? Toutes les attentions sont focalisées sur la candidature ou non du chef de l’Etat en 2021. Mais ce vendredi, il a joué sur les mots en dévoilant implicitement son intention pour la prochaine présidentielle.
Toute la campagne électorale durant en 2016, le locataire de la Marina a chanté les vertus du mandat unique. Il n’en ferait qu’un et un seul, jurait-il devant ceux qui l’écoutaient. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles il avait mis tout en oeuvre pour réviser la constitution. Mais à l’arrivée, le discours a changé. Après l’échec du projet le 4 avril 2018, le chef de l’Etat a affirmé au cours d’une interview « ça m’amuserait, bien que je sois triste. Ce qui est sûr, aujourd’hui, c’est que 2021, c’est loin. Mais ça devient pour moi une affaire personnelle ». Il a semé de doute dans la tête de plusieurs quant à son intention de briguer un second mandat en disant qu’il « avisera » en son temps.
Même si certaines indiscrétions annonçaient depuis quelques mois son intention de respecter sa parole à la fin du quinquennat, aucun message officiel n’a encore attesté la thèse. Peut-être un ballon d’essai pour savoir la conduite à tenir en 2021 face à une opposition qui tire à boulets rouges sur tout. Mais ce vendredi, le chef de l’Etat, subtilement, a levé un coin de voile sur le sujet. « Vous savez que j’ai une certaine aversion pour cette question (révision de la constitution Ndlr) …je ne souhaitais plus durant mon mandat, en tout cas pour le reste du mandat,… », a-t-il déclaré. « Mon mandat » employé par le chef de l’Etat trahit ses intentions de laisser le pouvoir après les cinq années de « transition ». Quand on sait que ceux qui ont envie d’en faire deux disent habituellement « mon premier mandat », il n’est pas prématuré de croire que le chef de l’Etat veut tenir parole.