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Perspective de résolution de la crise politique : Ces points qui dénaturent le dialogue de Talon

Publié le lundi 28 octobre 2019  |  Matin libre
Cérémonie
© Présidence par DR
Cérémonie de clôture du dialogue politique
Samedi 12 octobre 2019. Palais des congrès de Cotonou. Après trois jours d’échanges, le dialogue politique réunissant huit partis, a pris fin sur un ensemble de recommandations que le président Patrice Talon a pris l`engagement de respecter
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Après les Législatives entre seulement les deux partis du chef de l’Etat, après la mise en sac de bureaux de vote dans le septentrion le jour du scrutin suivie d’échauffourées, après les manifestations violentes post législatives à Cotonou, Savè, Tchaourou et ailleurs, après les interpellations de gens soupçonnés ayant pris part aux violences, le dialogue politique était attendu comme la solution à la décrispation de la tension politique. Seulement, une fois le dialogue convoqué, l’espoir d’une sortie de crise s’est transformé en angoisse à l’annonce du nombre de partis invités à la table. Les partis politiques de l’Opposition, principale victime de ces élections particulières, ont été écartés du dialogue, à l’exception peut-être des Fcbe. Mais là encore, si les résolutions avaient pris en compte le rétablissement dans leurs droits des partis exclus des législatives, on pouvait créditer le gouvernement de bonne foi, puisque le dialogue aurait balisé le chemin pour une sortie de crise. Au lieu de ça, que constate-ton ? Les assises des 10, 11 et 12 octobre dernier, loin de résoudre la crise, en rajoutent.



Annoncé pour débattre des sujets qui fâchent, le dialogue politique a plutôt été une tribune où la révision de la Constitution a été actée. Consciemment ou inconsciemment, les délégués ont été amenés à cautionner la réforme constitutionnelle chère au chef de l’Etat et qui, par deux fois, a échoué au Parlement. En dehors des corrections à apporter aux lois électorales sources d’exclusion, des points non crisogènes sont apparus et ont fait le chou gras de ce dialogue. En effet, que vient chercher dans le débat la représentativité des femmes, le parrainage des présidentiables, l’organisation d’élections générales, et autres? Ces ponts ne font pas partie de la discorde entre le gouvernement et l’Opposition. Ils n’ont jamais été source de conflit. D’où est-ce que les délégués sont allés chercher ces recommandations qui, curieusement, vont conduire à la révision de la loi fondamentale ? Ils sont comme du sable jeté dans un plat déjà mal cuisiné. Tout cela, a-t-il été fait à dessein, juste pour faire de la révision de la Constitution la seule issue à une crise née du vote de lois controversées ? Dans ce cas, le chef de l’Etat ne donne-t-il pas raison à ceux qui ont parlé d’un ‘’monologue entre copains’’ ? Au finish, le dialogue politique, au lieu de résoudre le problème lié à l’exclusion des partis de l’opposition, vient de donner à ces partis une autre raison de continuer la lutte, celle de se lever contre toute révision de la loi fondamentale par une Assemblée monocolore issue d’élections contestées.



M.M
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