«Une situation affecte dangereusement en ce moment la pré-collecte (enlèvement des ordures ménagères des domiciles vers des endroits appelés points de regroupement, pour un autre enlèvement à travers des barques à ordures vers les lieux d’enfouissement salutaires) à Cotonou… le système est bloqué parce que l’entreprise… qui reste la seule pour l’enlèvement n’arrive pas à enlever et convoyer les barques. Elle est essoufflée car seule dans tous les secteurs de gestion des déchets urbains et de la salubrité», ainsi s’exprimait vendredi 25 octobre 2019 au cours d’une conférence de presse, à la Bourse du travail, Ganiou Akandé, Administrateur du Groupement d’intérêt économique (Gie) du 6ème arrondissement pour les structures de pré-collecte. Soutenu par d’autres responsables chargés de veiller à la pré-collecte des ordures, il a laissé entendre qu’à travers cette situation, l’entreprise a montré ses limites. Seule, en effet, souligne-t-il, à s’occuper de la collecte, le curage, le balayage des rues, le désensablement alors qu’il y a 5 ou 6 ans en arrière, c’est plusieurs entreprises qui s’en occupaient. «La conséquence immédiate est le blocage de la pré-collecte. Les ordures sont en quantité dans les ménages et les populations de Cotonou pensent que la pré-collecte ne marche pas. On assiste impuissant à ce blocage avec une interdiction des autorités de déverser les déchets à des endroits autres que les points de regroupement. Notre but est d’attirer l’attention des populations, des autorités et des usagers de Cotonou sur les risques liés à ce disfonctionnement et les maladies qui pourraient en découler», fait-il savoir en insistant sur la fluidité de la collecte. A l’entendre, sur les 13 points de regroupement, aucun ne fonctionne. Et même si, le service technique de la mairie de Cotonou est informé, se désole-t-il, la situation va en s’altérant. «Nous avons tout le temps appelé la Dst», confie-t-il, dépité.