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Cotonou dans l’eau: L’incapacité des autorités face à l’inondation

Publié le lundi 28 octobre 2019  |  news.orificegroup.net
Innondation
© aCotonou.com par Ange Gnacadja
Innondation à Grand Popo
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Il est vrai que l’eau est source de vie mais il peut devenir aussi désagréable et non vitale. C’est le constat actuel à Cotonou.

Il est difficile, voire impossible de se déplacer dans certains quartiers de Cotonou en saison pluvieuse. Malgré le programme 3 CI, Cotonou en Campagne Contre les Inondations , les populations peinent à toucher du doigt l’efficacité des nouvelles mesures prises par les autorités. Les habitants dénoncent l’impuissance de ses autorités face aux conséquences de l’eau dans les rues de Cotonou.

Depuis plusieurs années, la mairie de Cotonou a mis en place le programme Cotonou en Campagne Contre l’Inondation (3 CI) pour évacuer l’eau en saisons pluvieuses mais l’eau aussi impose sa dictature aux autorités. Ce programme se dévoile donc comme un simple slogan. Les populations traverse toujours les mêmes souffrances à Cotonou.

De Dandji à yenawa en passant par Fifadji, Agla, Cadjehoun et bien d’autres, les riverains vivent une situation de sinistrés. Fatigués de ce phénomène qui devient un cycle infernal, les riverains de ces zones ne cachent plus leur ras-le-bol : << après le programme 3CI, toutes autres mesures ne sont que des gouffres financiers. Des milliards de francs CFA investis et depuis des années l’eau règne en maître à chaque saison pluvieuse. Où sont passées les instances qui sont censées anticiper d’éventuels désagréments? Ce refrain, nous le chantons à chaque saison à Agla ici >> s’insurge Carlos CHABI riverain d’Agla.

« C’est triste, lamentable et déplorable cette situation. Malgré le fait que je sois à la retraite avec mon mal, je suis contrainte de faire toutes les gymnastiques avec tous les risques possibles pour atteindre mon domicile. Parfois, on se demande même ce qu’est devenu le projet GRAND NOKOUE ». Se lamente HOUENOU Félicienne une retraitée qui réside au quartier Avotrou.

Par ailleurs, contrairement à ces lamentations, le révérend Père Luc Armand BODEA affirme que la responsabilité est partagée. Nous ne pouvons pas dire que les mesures prises par les autorités municipales sont vaines. Malgré toutes les actions menées par le PUGEMU et les autorités municipales, une frange de la population ne se gêne pas d’élire domicile dans les bas-fonds. On ne peut malheureusement pas indexer la municipalité lorsque la population procède à l’occupation anarchique des zones réservées au passage de l’eau. On ne peut pas se plaindre des stagnations d’eaux et d’inondations puis au même moment boucher les ouvrages d’assainissement construits à cet effet » souligne-t-il.

L’ingénieur du sol Habib GANSÉ trouve quant à lui que c’est un bon projet et que des efforts ont été consentis pour remédier à ce phénomène. « Les opérations 3, 4CI ou PUGEMU ne sont pas des échecs. C’est juste que l’enjeu dépasse le cadre d’une simple municipalité. La mairie n’a pas les moyens techniques requis pour résoudre ce problème, il faut que l’État central entre dans le jeu. Il ne s’agit pas seulement d’une question d’infrastructures. Il y a des zones entières de Cotonou qui doivent être rendues à la nature. Il faut déloger les habitants riverains de ces zones qui obstruent le passage naturel de l’eau et les recaser ailleurs ; d’où l’intervention de l’État central. N’oubliez pas que le sol de Cotonou est hydromorphe ».

A part toutes les autres dictatures l’eau aussi a une dictature qu’elle impose. Il urge de trouver des solutions très importantes pour sortir définitivement Cotonou de l’eau.

Florentin TONAVOH
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