L’arrêté n°9/089/PDM/SG/SAG du 28 septembre 2018 du Préfet Zinsou Komlan Sèzro portant interdiction de manifestation du culte Zangbéto-Etchikakou à Zounta dans la commune de Comè a été violé entre le 22 et le 24 octobre dernier. Il s’agit de la concrétisation d’un projet d’implantation d’un second couvent de zangbéto par une partie de la population conduite par des élus locaux. Les menaces entre adeptes en conflit étaient manifestes ; mais grâce à la prompte réaction du Préfet et des services de la police républicaine, l’affrontement a pu être évité. La réunion de crise qui a aussitôt mobilisé les parties en conflit, les responsables politico-administratifs et ceux en charge de la sécurité, a permis de constater l’implication du Chef d’Arrondissement de Ouèdèmè-Pédah dans l’acte de désobéissance à l’autorité de tutelle. En effet, malgré sa connaissance de l’arrêté préfectoral, le CA est allé le samedi 19 octobre dernier obtenir pour les partisans d’un second couvent, une autorisation de sa majesté Agassa Guédéhoungué. Toute chose qui laisse planer le risque d’affrontement entre les deux camps. Selon un sage opposé à ce projet traité de funeste pour le village de Zounta, ce sont les dignitaires de Ouèdèmè-Pédacomey, village du Chef d’Arrondissement en question qui assurent l’implantation du couvent contesté. Pour un élu local, « cette initiative…est le prolongement d’une guéguerre politique qui dure depuis quatre ans déjà ». A en croire cette source, la présente initiative n’a aucun aspect unificateur du village.