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Loi d’amnistie : Amnesty international pose des préalables

Publié le mercredi 30 octobre 2019  |  Matin libre
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© aCotonou.com par CODIAS
Lancement du rapport annuel 2015/16 sur le thème ``la liberté d`expressif, un droit fondamental : vers la protection de l`espace civique et des défenseurs des droits de l`homme ``
Cotonou, le 24 février 2016. INFOSEC. AMNESTY International lance le rapport annuel 2015/16 sur le thème ``la liberté d`expressif, un droit fondamental : vers la protection de l`espace civique et des défenseurs des droits de l`homme ``
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Au cours d’une conférence de presse animée, ce mardi 29 octobre 2019 à Cotonou, Amnesty international Bénin (Aib) s’est prononcé sur la proposition de loi d’amnistie pour sortir de la crise électorale. Face aux hommes des médias, Fidèle Kikan, Directeur exécutif d’Aib a affirmé que cette loi est une mesure législative exceptionnelle qui dépouille rétroactivement de leur caractère délicieux, certains faits. «Il s’agit d’une mesure de clémence dont bénéficient les criminels, qui efface rétroactivement le caractère infractionnel de leurs actes ou faits punis par la loi», a-t-il relevé avant de préciser que son but est d’apaiser les tensions dans un pays en crise ou qui sort de crise afin de consolider la paix et la cohésion sociale. Mais il souligne qu’une telle loi devrait être précédée d’un préalable. Lequel devrait situer les responsabilités des crimes commis lors des événements post-électoraux derniers. A en croire Fidèle Kikan, la loi d’amnistie qui doit être déposée sur la table des députés ne doit pas rimer avec impunité. «Il faut regarder de près tout ce qui s’est passé. Il faut que l’Etat nous dise combien de personnes ont eu à perdre leurs vies, combien de personnes ont été arbitrairement arrêtées, blessées. Il faut que les responsables, les auteurs des tirs soient identifiés, démasqués et punis conformément à la loi», a-t-il évoqué, tout en martelant qu’on ne devrait pas fermer les yeux sur les cas des violations des droits de l’homme pendant et après les législatives. Une chose qu’il condamne avec fermeté en suggérant que trois articles de ladite loi prennent en compte une clause d’exclusion des violations des droits de l’homme. «Voter une loi d’amnistie qui inclurait les auteurs de violations des droits humains pendant la période électorale est inacceptable», indique-t-il en faisant des recommandations aux autorités béninoises entre autres, la garantie d’une enquête transparente et indépendante sur les violences électorales, la garantie d’une justice pour les victimes de violations de droits humains, la réaffirmation de l’engagement de l’Etat au sujet de la lutte contre l’impunité et les immunités abusives, la libération des personnes arrêtées arbitrairement et détenues dans le cadre des manifestations liées au processus électoral, le respect de la recommandation du comité des Nations Unies sur la tortue au sujet de la répression des manifestations de mai dernier et l’introduction d‘une clause d’exclusion de la loi d’amnistie des violations liées aux droits humains.

A.F.S.
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