L’éducation de jeunes filles est confrontée à bien d’handicaps au Bénin. Du harcèlement sexuel aux grossesses en passant par les problèmes familiaux, les filles ne sont pas toujours à l’abri. Malgré les mesures prises pour sanctionner les enseignants coupables de tels actes, force est de constater que le phénomène de grossesses en milieu scolaire perdure.
Les statistiques continuent d’être alarmantes concernant les grossesses des filles en milieu scolaire. Si les textes existants répriment les enseignants reconnus coupables de tels actes, tout porte à croire que les auteurs non enseignants ne sont nullement inquiétés. Car selon les statistiques recueillies au niveau du département du Mono pour les deux dernières années, le constat est sans équivoque.
Dans ce département par exemple, sur les 203 cas enregistrés en 2017-2018 et 117 cas en 2018-2019, aucun enseignant n’est auteur. On peut alors dire que les textes de répression ont fait leurs effets de dissuasion, même si l’autre phénomène qu’est le harcèlement persiste encore en milieu scolaire.
Les auteurs de ces grossesses sont entre autres des élèves, étudiants, des apprentis chauffeurs, des mécaniciens, des artisans, infirmiers, électriciens, conducteurs de taxi-moto, comptables-gestionnaires, cultivateurs, forestiers et autres gens de petits métiers.
Il urge alors que des lois de répression soient renforcées pour lutter contre ce phénomène, qui bloque les jeunes filles dans leur évolution scolaire.
La récurrence du phénomène devient de plus en plus inquiétante. Sans baisser la garde contre les enseignants vicieux, il faudrait aussi décourager les individus qui gâchent l’avenir des filles innocentes compromettant ainsi l’avenir de la nation.