La révision de la constitution n’est qu’une suite logique du dialogue politique auquel les acteurs politiques ont été conviés. C’est du moins, ce qu’a affirmé Abdoulaye Gounou député de la 8e législature. Invité sur la radio nationale ce 03 Novembre 2019, l’élu du peuple a souligné qu’il ne sagit ni d’une nouvelle République, encore moins d’une nouvelle Constitution.
Le membre du Bloc Républicain a mis, dans un premier temps, l’accent sur les sacrifies consenties par les députés pour réviser cette constitution. « Le nombre de mandats des députés est limité à trois. Nous voulons laisser la place aux jeunes. Personne ne veut s’éterniser. Il s’agit d’une avancée notable. Les populations doivent s’en réjouir », a-t-il confié.
En ce qui concerne les innovations apportées à cette nouvelle loi, en l’occurrence, le poste de vice-président, inclut dans le ticket présidentiel. Il a fait remarquer que sans cette innovation, l’organisation des élections générales ne sera qu’une utopie. Pour lui, le poste de vice-président existe déjà dans plusieurs pays de la sous-région. « Pour le Bénin, le vice-président occupera le poste de grand chancelier de l’ordre du mérite. Il n’est pas membre du Gouvernement. C’est juste en cas de vacance de pourvoir qu’il viendra au-devant de la scène », a-t-il notifié.
Cette loi ne touche pas l’esprit de la Constitution d’après Abdoulaye Gounou. Dans certains pays, les chefs d’État tripatouillent les constitutions pour rester au pouvoir. Mais au Bénin, la loi est désormais sans équivoque. « Aucun président de la République ne peut faire plus de deux mandats dans sa vie », a-t-il laissé entendre. Ces verrous consolident la démocratie béninoise.