«Avec le vote que nous venons d’ émettre dans le Bénin, notre cher pays rentrera dans une nouvelle ère de responsabilité politique historique, de tolérance manifeste et de marche résolue vers le développement. Ma motivation à voter cette loi portant modification de la Constitution du 11 décembre 1990 est très simple. Qu’il nous souvienne que tout est parti du dialogue politique national qui s’est tenu du 10 au 12 octobre 2019 à Cotonou. Ce fut une rencontre des forces politiques de notre pays pour baliser la voie pour la paix, pour la concorde nationale et pour le développement. Il apparait clairement que les points qui ont été des points de consensus au cours de ce dialogue ne peuvent pas être mis en œuvre sans toucher à la Constitution du 11 décembre 1990. C’est le lieu de féliciter mes collègues qui ont le courage de faire des propositions de lois pour traduire dans les faits les conclusions issues du dialogue national. La modification de la Constitution est donc pour moi la conséquence de quelque chose et non une chose voulue en l’air. Je tiens particulièrement à souligner que la proposition de loi portant modification de la Constitution dont l’examen nous a été soumis ne touche pas ce qui fâche, à savoir la laïcité de l’État, l’intégrité du territoire, la forme républicaine de l’État. Mieux, cette Constitution ne sera pas révisée pour permettre au Chef de l’État de s’éterniser au pouvoir. Les nouvelles dispositions introduites limites à la fois le mandat du Chef de l’État et celui des députés. Je me réjoui particulièrement de ce que cette révision n’entraîne pas une nouvelle République et il est important de le marteler afin que nul ne l’ignore, afin que cesse les intoxications. Ce qui fâche n’ayant pas été touché, c’est le lieu de remercier le Chef de l’État pour son esprit de sacrifice et surtout le Président de l’Assemblée Nationale pour son sens aigu de responsabilité. Il faut avoir le courage poser l’acte que nous estimons responsable pour baliser durablement le chemin du développement de notre pays. Je suis convaincu que l’histoire témoignera pour nous et Dieu va bénir le Bénin. On ne s’excuse pas quand on est convaincu de faire du bien. Qu’il y ait des voix qui vont s’élever demain contre ce que nous avons fait, ce n’est pas important. Ce qui est important est que les 83 députés que nous sommes sont convaincus d’être en train de poser un acte pour lequel nous faisons du bien pour les Béninois. Et demain, nous marcherons la tête haute, fiers d’avoir agi en toute responsabilité. Nous regarderons n’importe qui ».