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Gestion rationnelle des ressources entre le Bénin et le Togo: La direction exécutive de l’Autorité du bassin du Mono installée

Publié le lundi 4 novembre 2019  |  La Nation
4ème
© Présidence par DR
4ème gouvernement du Président Patrice TALON
Mercredi 11 septembre 2019. Bénin. Les ministres, membres du 4ème gouvernement du Président Patrice TALON . Photo : Seïdou ADAMBI - Ministre de l`Eau et des Mines
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Le Bénin et le Togo, à travers leurs ministres en charge de l’Eau, ont procédé, jeudi 31 octobre dernier, à l’installation officielle de la direction exécutive de l’Autorité du bassin du Mono (Abm). Une instance mise en place en 2014, et qui regroupe le Bénin et le Togo avec pour mission la gestion rationnelle des ressources en eau partagées autour du fleuve Mono.

L’installation officielle de la direction exécutive de l’Autorité du bassin du Mono (Abm), dernier acte fort pour donner vie à une gestion concertée des ressources en eau partagées autour du fleuve Mono, est désormais chose faite. Depuis jeudi 31 octobre dernier, les ministres chargés de l’Eau des deux pays ont renvoyé le directeur général de l’Abm et son adjoint à l’exercice de leurs fonctions respectives, après une brève cérémonie qui a consacré la remise des clés de l’institution aux deux premiers responsables.
Ce processus s’achève ainsi progressivement après de nombreuses études réalisées pour doter l’Abm d’outils et instruments solides. Il s’agit notamment des textes organiques, du plan stratégique, du mécanisme de financement et de la plateforme des Organisations de la société civile… Ce processus, conduit avec diligence, est aussi le fruit du pragmatisme des autorités des deux pays qui ont procédé à la nomination, le 26 juillet dernier, du directeur exécutif Nicolas Gnankpaou et de son adjoint Razaki Sanoussi.
Deux experts qui, de par leurs parcours et expériences respectifs, présentent les meilleurs profils pour assumer cette charge. « Allons-y pour la mission » ! C’est par ce slogan que le directeur exécutif Nicolas Gnankpaou a renouvelé l’engagement de l’équipe à faire de l’Abm un instrument pour une meilleure gestion des ressources en eau autour du fleuve Mono. Il rappelle en effet que selon l’Organisation des Nations Unies, 90 % de la population mondiale vit dans des pays qui partagent un ou plusieurs bassins versants avec leurs voisins alors que les 267 bassins versants qui traversent une ou plusieurs frontières représentent 45,3 % de la surface du globe. S’agissant de l’Afrique de l’Ouest, elle compte 25 des 60 bassins transfrontaliers d’Afrique.
« Les Etats de la sous-région sont interdépendants en matière d’eau et sont confrontés aux mêmes menaces comme l’augmentation des besoins en eau, les effets des changements climatiques », indique Nicolas Gnankpaou. C’est donc pour répondre aux défis d’une gestion courante que les gouvernements de la région ont mis en place, depuis les années 60, plusieurs initiatives interétatiques de gestion des bassins versants. Au nombre de celles-ci, il retient l’Abm, institution créée le 4 juillet 2014 à Cotonou. A sa suite, la convention portant statut du fleuve Mono et création de l’Autorité du bassin du Mono a été signée par les chefs d’Etat du Bénin et du Togo, le 30 décembre 2014, et les statuts signés par les ministres chargés de l’Eau des deux pays le 31 décembre 2014. Il ne restait donc plus que la mise en place de l’organe exécutif désormais installé dans son siège à Cotonou.

L’engagement fort des deux Etats

La mise en place de l’Abm et les moyens déployés pour son fonctionnement résultent de l’engagement des deux Etats. A aucun moment, cet engagement n’a faibli, salue Kanfitine Issa Tchédé, ministre délégué de l’Eau, de l’équipement rural et de l’hydraulique villageoise du Togo. « Plus rien ne pourra freiner l’Abm dans l’accomplissement de la mission», a assuré le ministre togolais qui reconnait le dynamisme, l’efficacité de son homologue béninois et de la coordination de la mise en œuvre du calendrier préétabli. « La détermination du Togo dans la mise en œuvre de cette vision commune de gestion concertée des ressources en eau partagées autour du fleuve Mono est sans réserve ni ambiguïté. C’est pourquoi, dans l’intérêt de l’intégration socioéconomique sous-régionale et de la réduction de la pauvreté, le Togo veillera à remplir ses obligations », a soutenu Kanfitine Issa Tchédé. Pour lui, en effet, la gestion des ressources en eau transfrontalières est une question délicate qui, abordée de manière inappropriée, peut engendrer des tensions, voire des conflits ouverts.
Pour le ministre de l’Eau et des mines, Samou Séidou Adambi, le Bénin et le Togo sont dans la dynamique internationale de gestion des eaux transfrontalières pour le développement des deux pays à travers la bonne gestion des 24 000 kilomètres carrés du fleuve Mono. C’est pourquoi, illustre-t-il, malgré son jeune âge, l’Abm dispose déjà des outils et instruments pour se hisser très haut à travers son bon fonctionnement. Pour preuve, le budget et le plan de travail 2020 sont déjà disponibles, apprécie-t-il. Samou Séidou Adambi réitère aussi la disponibilité du Bénin qui respecte chacun des engagements pris. L’Abm, pour lui, est la matérialisation de la volonté commune des deux pays de disposer d’une organisation de b
Josué F. MEHOUENOU
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