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Joël Aïvo à propos de l’éducation : «L’école béninoise se meurt»

Publié le lundi 4 novembre 2019  |  Matin libre
Frédéric
© aCotonou.com par DR
Frédéric Joël Aïvo,Doyen de la Faculté de Droit et de science politique (Fadesp) de l’université d’Abomey-Calavi
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Dans une opinion relayée sur les réseaux sociaux, le Président de l’Association béninoise du droit constitutionnel (Abdc), Prof Joël Aïvo s’est préoccupé du sort du secteur éducatif au Bénin. A en croire le constitutionnaliste et grande figure du monde universitaire, l’école béninoise se meurt et les gouvernants s’en préoccupent moins, la politique occupant toutes les pensées… Lire son opinion
Cher(e)s compatriotes, l’école béninoise se meurt. Regardez autour de vous, retournez dans l’école qui vous a formés. Si elle n’a pas été dégradée, elle stagne tout au plus. A Cotonou, à Porto-Novo, à Parakou comme dans nos villages c’est un désastre. Dans bien des cas, pas de salles de classe, pas de tables et bancs, pas de toilettes, pas de maîtres en nombre suffisant. Et bien souvent les effectifs, le matériel de travail, bref, les conditions d’enseignement sont insoutenables. Et pendant ce temps, nos urgences sont ailleurs.
L’énergie, le temps et l’argent que nous engloutissons à chauffer des réformes politiques qui nous divisent, nous exposent aux feux de la haine politique, à l’incertitude des jours à venir et qui, pire, dégradent l’image de notre pays à l’étranger, cette énergie, ce temps et cette masse d’argent peuvent aider à relever ce beau défi, celui de l’éducation de nos enfants et de la formation des citoyens de demain.
Si nous sommes bien d’accord, qu’aujourd’hui tout ou presque a foutu le camp, la vertu, l’amour de son pays, la défense d’un idéal, l’éthique, la bonne foi, le respect du peuple souverain, donnons au moins une chance à l’avenir en garantissant une éducation de qualité à nos enfants.
Je vous en prie, revenez à la raison et abandonnez, au nom de l’amour pour de ce pays, tous ces projets politiques qui, hier ont donné la mort à nos frères et sœurs et qui demain, de façon imparable, nous préparent des lendemains difficiles. Je souhaite ne pas avoir raison une fois de plus.

Alexandrie, Egypte, le 30 octobre 2019.
Frédéric Joël Aïvo.
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