Le toilettage de la Loi fondamentale de République par les Honorables Députés de la 8è législature regorge d’énormes avantages pour le pays. C’est ce qui ressort de l’appréciation du Député Eustache Akpovi. Pour lui, en termes d’acquis, il y a d’abord la consolidation de la démocratie. Mais en plus de cet aspect, il a aussi indiqué que le parlement a « œuvré pour la promotion de la gent féminine à travers une disposition pour l’aider à connaître une émergence politique ». Sur le plan institutionnel, il a fait savoir qu’il est introduit dans le nouveau texte, la Cour des Comptes qui constitue une mesure de contre-pouvoir à l’Exécutif en matière de gestion des finances publiques. Ces quelques innovations apportées à la Constitution sont de nature à rassurer le peuple béninois, selon le Député membre du Bloc Républicain. A propos de la nature de la loi votée à l’Assemblée nationale le 01 novembre dernier, la réponse de Eustache Akpovi est sans équivoque. « Nous ne sommes pas dans une nouvelle République, puisque le préambule de la Constitution n’a pas été touché », a-t-il martelé, ajoutant qu’il a la ferme conviction qu’avec la Constitution actuelle, « le Bénin a fait un grand pas pour son émergence économique ». Dans ses explications, l’élu de la 9è circonscription électorale, s’est également prononcé sur l’opportunité d’un vote en procédure d’urgence. De prime abord, il a rappelé qu’après le dialogue politique qui a débouché sur des recommandations, il était question de revoir certaines lois électorales. Mais la modification de ces dispositions législatives nécessite la révision de la Constitution. A le croire, dans les recommandations, les participants à ce dialogue avaient exigé que l’on organise désormais des élections générales. « Pour respecter cette recommandation-là, dans la pratique politique, il va de soi que nous procédions à une révision de la Constitution », a-t-il soutenu tout en précisant que tous les politiciens reconnaissent que la Constitution de 1990 comporte des lacunes et qu’il faille précéder nécessairement à sa révision. Mieux, il a expliqué que la proximité de la période électorale constitue est aussi une raison de plus pour opérer cette réforme. « Nous avons estimé qu’avec la proximité de la période électorale pour les élections municipales et communales, il est impérieux que nous faisions vite, sinon nous risquons de tomber sous le coup de loi qui stipule que toute disposition électorale doit être prise six mois avant les élections », a clarifié Eustache Akpovi qui n’a pas manqué de préciser que la Constitution ainsi révisée « n’a pas été faite dans l’intérêt personnel du Président Patrice Talon, mais plutôt dans l’intérêt supérieur de la nation ». Il a annoncé pour finir que dans les prochaines semaines, la 8è législature va se pencher sur le Code électoral et la loi sur la Charte des partis politiques. « Nous allons assouplir un peu les conditions de ces différentes dispositions législatives pour permettre à tout le monde d’avoir la possibilité d’aller aux élections prochaines », a-t-il rassuré.