La ville de Cotonou est depuis hier, mardi 4 novembre 2019, le carrefour des réflexions des médiateurs membres des pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), sur les systèmes informatiques de gestion des réclamations des institutions de médiation. Cette initiative de l’Association des médiateurs des pays membres de l’Uemoa (AMP-UEMOA) vise à améliorer les performances de ses institutions, à l’ère du numérique.
Permettre aux cadres des institutions de médiation des pays membres de l’Uemoa de partager leurs expériences pour savoir, comprendre et saisir les conditions de gestion des conflits et parvenir à une meilleure médiation. Tel est l’objectif de cette session des médiateurs venus du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo en vue de partager les bonnes pratiques pour une amélioration de la gestion informatisée des réclamations. Dans son intervention à l’ouverture de cette séance, le Médiateur de la République, Isidore Gnonlonfoun, a salué la pertinence de cet atelier qui vient répondre aux nombreuses tracasseries des administrations. Il est donc important, continue-t-il, d’élaborer au sein de chacune des institutions de l’Amp-Uemoa, une méthode, une praxis intelligente et moderne. « La mission, notre mission n’est pas figée. S’il y a nécessité de nous adapter à ce que ressentent nos compatriotes, il est nécessaire aussi que l’étude que nous faisons de leurs desideratas suivent des règles et méthodes scientifiques, que ces règles et méthodes se développent dans la modernité », a-t-il fait savoir tout en espérant que cette session soit l’occasion pour chaque médiateur de raboter au besoin ce qui déborde et permettre de concevoir et d’élaborer une méthode ou une plateforme d’où sera tirée la substance vivifiante des administrations en vie d’améliorer leurs performances. Pour le médiateur de la République du Niger et Président en exercice de l’Amp-Uemoa, Me Ali Sirfi Maïga, le choix porté sur le Bénin pour abriter cette séance, répond à l’ambition du Chef de l’Etat, Patrice Talon, de faire du Bénin, une plateforme tournante du numérique et de l’intérêt de mettre le numérique au cœur de la bonne gestion informatisée des réclamations. « Ledit atelier permettra l’appropriation, par les collaborateurs, des principes fondamentaux de la gestion automatisée des réclamations pour plus d’efficacité dans le traitement des dossiers. Ces acquisitions sont importantes puisqu’elles nous permettront de répondre efficacement aux attentes des citoyens et de réaliser nos ambitions en matière de traitement des réclamations et de modernisation de nos institutions, veille démocratique pour construire un État de droit promoteur de la stabilité sociale et de la paix », a-t-il signalé. Présent à cette cérémonie, le Ministre Garde des Sceaux, Sévérin Quenum, a encouragé les médiateurs dans leur élan et espéré de ce séminaire, des résolutions en vue d’une gestion efficiente des réclamations des institutions de médiation.
Sévérin Quenum, Ministre Garde des Sceaux: « Le rôle du médiateur consiste à régler les différends à l’amiable »
« Dans nos pays, le médiateur est conçu comme cet intermédiaire nécessaire qui remplace la modernité que constitue les institutions judiciaires, de recours à la palabre. Le rôle du médiateur devient de plus en lus important dans nos sociétés parce qu’il fut vaincre l’élan et l’ardeur procédural pour régler les différents conflits. Le rôle du médiateur ne consiste pas à trancher les différends mais à les régler à l’amiable, à persuader de la solution qu’il propose pour régler les différends. Le gouvernement souhaite que de cet atelier sortent des recommandations pour améliorer les institutions de médiation dans les pays ».