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Le Matinal N° 4230 du 19/11/2013

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Plainte contre le juge du 6ème cabinet du Tpi/Cotonou:Yayi, toujours aux trousses de Angelo Houssou
Publié le mercredi 20 novembre 2013   |  Le Matinal


Le
© Autre presse par DR
Le juge Angelo Houssou dénonce un régime de terreur


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Le Magistrat Angelo Houssou, Juge du 6è cabinet du Tribunal de première instance (Tpi) de Cotonou est toujours dans le collimateur de Yayi Boni. Le Chef de l’Etat cherche par tous les moyens à lui régler ses comptes dans les supposées affaires « tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat ». Dans la première moitié de la semaine dernière, une plainte a été déposée devant la Cour Suprême, demandant la poursuite du Magistrat pour « tentative de sortie illégale du territoire ». Une preuve qu’on tient à remporter une bataille perdue d’avance.


Yayi Boni, toujours campé sur sa position. Il n’est pas prêt à tout perdre dans cette affaire qui sort déjà de l’actualité béninoise. Ses avocats viennent de prouver sa haine contre le Magistrat Angelo Houssou. Leur ambition actuelle est de voir le Juge comparaître devant les tribunaux pour avoir dit le droit. On veut lui déclarer une guerre juridique parce qu’il a rendu justice. On cherche sa poursuite parce qu’il n’a pas fait la volonté d’un homme contre les textes de la République. La plainte en question a rapport avec le voyage empêché du juge, juste après avoir dit ce que prévoient les textes dans le dossier qui oppose Yayi Boni à Patrice Talon et consorts. D’après nos recoupements, le Chef de l’Etat a décidé d’assigner le juge lorsqu’il a appris que la plainte des avocats des accusés (Zoubé, Cissé, Moudjaïdou et consorts) a été déclarée recevable par la Cour Suprême. Au passage, rappelons que les avocats des accusés ont porté plainte contre le Procureur général pour n’avoir pas envoyé à temps les dossiers relatifs à l’arrêt rendu par la Cour d’Appel de Cotonou, confirmant les ordonnances de non-lieu prononcées par le juge Houssou. La Haute juridiction a déjà statué et le dossier a été confié à la Cour d’Appel d’Abomey pour procédure. On apprend que Yayi Boni a été réveillé par cette situation qui pourrait mal finir pour le Pg. Et ses avocats, au lieu de lui expliquer que le cas du Pg n’est pas le même que celui du juge Houssou, ont accédé à sa requête. Ils n’ont pas pu le convaincre de ce que le code de procédure pénale n’a pas prévu la sanction contre un juge qui décide de voyager après avoir rendu un arrêt. Les Conseils de Yayi ont manqué de lui dire que le Magistrat ne peut être poursuivi que lorsqu’il y a flagrant délit (article 436 du code pénal) et que dans ce cas, rien n’est établi. En quoi un juge a-t-il tort de vouloir voyager ? Quels textes de la République a prévu qu’on doit poursuivre un magistrat quand il rend publique une décision de justice qui ne profite pas à un Chef d’Etat ? C’est sûr que la Cour Suprême aura le temps de répondre à Yayi et ses avocats. De toutes les façons, nos sources indiquent que les avocats du juge se préparent déjà à riposter en cas de nécessité. Les textes sont là et seront appliqués. Qui a jamais porté plainte contre Yayi Boni pour avoir voyagé au lendemain d’une prise de décision ? N’est-ce pas lui le premier magistrat du Bénin ? Qui a demandé sa poursuite devant les tribunaux quand il s’est envolé pour Koweït juste après avoir rompu illégalement et unilatéralement le contrat de convention qui crée la Société pour le développement du Coton (Sodeco) ? Tout le monde sait qu’il combat le compatriote Patrice Talon dans cette affaire de Coton mais jamais, il n’a été assigné ou empêché de quitter le territoire. Tel qu’il a la prérogative de voyager comme il veut, ainsi le magistrat est libre de ses mouvements. La conclusion, c’est qu’on recherche le pou sur la tête tondue. Le résultat est simple : on n’en trouvera jamais. Les agissements de Yayi dans ce dossier sont semblables aux soubresauts d’un combattant vaincu. N’importe comment, il finira par se rendre.

L’Etat n’assure plus la sécurité de Houssou

Un citoyen livré en pâture à l’insécurité ! Le juge Angelo Houssou n’est plus protégé par l’Etat central, malgré les prescriptions de la Constitution qui indiquent que tout citoyen a droit à la sécurité. Toute la garde du Juge Houssou a été rappelée, même celle qui lui est rapprochée. Dans sa voiture et dans ses déplacements, sa sécurité n’est plus assurée. Son garde du corps principal aussi a été rappelé pour des raisons inavouées. A travers cet acte, on veut certainement faire croire qu’on a respecté la dénonciation faite contre le déploiement d’agents de sécurité au domicile du juge Houssou. Faux ! Le juge avait désapprouvé le fait qu’on envoie des militaires et policiers le surveiller contre sa volonté et son avis. On ne peut pas affecter des gardes du corps à une autorité sans la consulter d’avance. C’est du pur espionnage et le Magistrat avait raison de protester. A aucun moment, il n’a demandé qu’on n’assure pas sa sécurité mais il se devait d’être associé. Même si l’on estime qu’on respecte son appel d’alors, pourquoi lui arracher sa garde rapprochée ? C’est un acte suspect qui met en danger la sécurité du juge d’instruction. Et le ministre de l’Intérieur répondra d’une éventuelle déconvenue. C’est cela le vrai visage du régime Yayi.

Félicien Fangnon

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