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La perception de Victor Topanou sur la loi d’amnistie est erronée selon Me Sadikou Alao

Publié le jeudi 7 novembre 2019  |  BENIN WEB TV
Victor
© aCotonou.com par DR
Victor Topanou, ancien ministre de la Justice,
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Reçus le dimanche 3 Novembre 2019 dans l’émission socio politique » Sans Langue de Bois » de Soleil fm, l’ancien ministre de la justice sous Boni Yayi et l’un des experts mis en place par le président Patrice Talon pour formaliser les recommandations du dialogue politique ont indiqué que la loi d’amnistie prise par le parlement ne concerne que les personnes identifiées ou connues. Cette lecture de la loi d’amnistie est contestée par Me Sadikou Alao, président de Gerdess Afrique.

Le rapporteur général du dialogue politique et du comité technique des experts était l’invité de l’émission socio-politique « Sans langue de Bois » de Soleil fm du dimanche 3 Novembre 2019. Énonçant les mobiles de sa participation au dialogue politique, il a évoqué la loi d’amnistie qui, contrairement aux supputations ne concerne pas les militaires qui ont tiré sur des populations.

Contrairement à cette lecture, le président du groupe d’études et de recherches sur la démocratie et le développement économique et social (Gerddes-Afrique) invité sur Nasuba-tv, estime que c’est une perception erronée que de dire que la loi d’amnistie ne concerne pas les personnes non identifiées. Pour lui, cette tentative de prise d’une loi d’amnistie est une tentative d’amnistier les tueurs. « ...Et celui qui a cru devoir se transformer en expert en disant que la loi d’amnistie ne peut viser que les personnes identifiées s’est totalement trompé. Les lois d’amnistie visent des faits considérés comme crime ou délit pendant une période donnée identifiée ou pas » a-t-il martelé.

Pour lui, même la prise d’une loi d’amnistie n’est pas la solution à la crise que traverse le Bénin depuis plusieurs mois. La solution à la crise, à le croire, réside dans le devoir de s’asseoir des béninois pour discuter. Un devoir de s’asseoir qui, précise-t-il est bien différent du semblant de dialogue politique auquel aucun parti de l’opposition n’a participé. » On a parlé comme vous l’avez constatez d’une loi d’amnistie oubliant une bonne partie du problème. On a parlé d’une loi d’amnistie globale; c’est à dire des gens qui ont manifesté parce qu’on a tué des leurs…on les mélange avec les tueurs. De toutes les façons ces tueries sont des crimes contre l’humanité et ne peuvent pas être amnistiées. » indique-t-il.

Selon lui, seule la législation internationale ne permet pas d’amnistier les crimes de masse comme celle-là. Si les béninois décident de poursuivre ces crimes, ils ont toute la liberté de le faire, conclut-il.
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