La Gaani 2019 a démarré, la veille, vendredi 8 novembre au crépuscule, avec la sortie des tambours sacrés et des trompettes de leur emplacement secret, pour être installés dans la cour du palais impérial. Il s’agit des Barabakaru,
grands tambours ou tambours mâles et des Barapiibu, petits tambours ou tambours femelles. Faisant partie des attributs importants de la cour, puis symbolisant la puissance et la légalité du Sinaboko, ces tambours n’apparaissent que lors des grands événements dont ils annoncent le début et la fin. Une petite lampe traditionnelle dont la mèche est trempée dans du beurre de karité est allumée pour veiller sur eux toute la nuit. Pendant les cérémonies, les deux grands tambours sont soutenus par trois pieux en fourche.
Selon le premier ministre, le Sina Dounwirou, seul est considéré comme le roi ou l’empereur de Nikki, celui qui a leur garde.
« Dans l’aire Baatonu et Boo, c’est à Nikki seul que ces tambours sont détenus », poursuit-il. Ces tambours, explique-t-il, sont dotés d’un pouvoir mystique. Aussi, avertit-il, quiconque ne peut se présenter devant eux, au risque d’en récolter des malédictions. Ce privilège n’est réservé qu’aux membres de la lignée impériale. Si ce n’est pas au cours de la Gaani, leur retentissement est annonciateur d’un malheur qui vient de frapper l’empire. Ils ne sont joués que par des initiés, les Tufarukpè. Au moment du contact de leurs baguettes avec la surface des tambours, ceux-ci doivent, au risque d’être victimes d’un malheur, éviter d’expirer.
Objet de toutes les attentions
Selon la légende, ces tambours sont un don du beau-frère du roi Zimé Doboudia, fils du roi Sounon Séro, à l’occasion de la naissance du fils de son beau-frère qui résidait au Nigeria. C’est ce dernier qui les a offerts en retour au roi qui, à son tour, les a bénis et en a fait depuis ce temps, des tambours sacrés de la cour impériale. Ils seraient venus de Boussa au Nigeria.
Accompagnés des trompettes, c’est à leur son qu’a eu lieu la veillée, toute la nuit du vendredi 8 novembre dernier, alors qu’un concert géant était organisé au même moment dans la ville. Sur scène, il y avait les artistes Sessimè, Fanicko, Kalamoulaï, Pélagie la vibreuse, Barassounon,
Bourousman, Aziz Touré, Alpha Mim, Maff Affo et bien d’autres. De 18 heures à minuit, ils ont tenu le public en haleine grâce à leurs prestations.
Les impacts économiques
Au-delà des origines et des péripéties des peuples Baatonu et Boo qu’elle a encore rappelées, la Gaani 2019 a été également marquée par l’organisation de la foire économique régionale du Borgou.
Commencé, le mercredi 6 novembre dernier, l’évènement qui est à sa septième édition, selon le maire de Nikki, Oumarou Lafia, s’achève demain, mardi 12 novembre. Artisanale et commerciale, cette foire accueille des participants venus d’un peu partout et même des pays voisins. Ils proposent divers articles au niveau de leurs stands. Des membres de la délégation gouvernementale y ont même fait un tour, samedi 9 novembre dernier.
Au cours du week-end, il était même difficile de se frayer un chemin à ses abords. Ils ont été pris d’assaut par les vendeurs de fripes, de chaussures et d’articles de toutes sortes. Par ces temps où l’harmattan s’annonce, ils pensent réaliser de bons chiffres d’affaires. Venus de Cotonou avec quelques balles de pull-overs et de couvertures, Goodson Odoi espère bien épuiser son stock. Il en est de même pour le bouquiniste Anicet Kougbévi qui a quitté Parakou.
Comme Abiath Bilikissou, elles sont nombreuses les femmes qui, pour la circonstance, ont préféré s’investir dans la restauration. Les gargotes qu’elles ont ouvertes ne cessent de faire le plein. De l’igname pilée à la pâte de maïs ou de cossettes d’igname en passant par le riz et le « ouatché », elles proposent divers mets à la portée de toutes les bourses.
Ainsi, la Gaani à Nikki prend progressivement de l’envergure avec des activités connexes qui se déroulent sur plusieurs jours. Outre le volet touristique, ce sont les services des transports interurbains, les restaurants et les hôtels de la ville qui sont débordés. Ils voient leurs chiffres d’affaires s’améliorer. C’est dans l’intérêt du développement de la commune de Nikki et par ricochet du Bénin.
Plusieurs poches de sang recueillies pour sauver des vies
En marge de la célébration de la Gaani, édition 2019, une opération de don de sang a été organisée, les 7 et 8 novembre derniers, à la cour impériale de Nikki. C’est une initiative de l’hôpital Sounon Séro et des donneurs bénévoles de sang de la commune qui a permis de recueillir plusieurs poches.
Commencée jeudi 7 novembre, l’opération de don de sang organisé à l’occasion de la Gaani a pris fin, vendredi 8 novembre, en début d’après-midi. La campagne initiée par l’hôpital Sounon Séro et l’Association des donneurs bénévoles de sang de Nikki a permis de recueillir à la mi-journée du vendredi dernier, près de 74 poches. Elle est, selon Chantale Martins Yacoubou de l’hôpital Sounon Séro, à sa deuxième édition. Lors de la première, l’année dernière, informe-t-elle, 172 poches ont été recueillies.
« Bien qu’elles viennent au compte-gouttes, les populations ont la bonne volonté de donner de leur sang », a indiqué Chantale Martins Yacoubou. « La Gaani est un évènement qui mobilise un grand monde. C’est l’occasion pour mobiliser assez de poches », a-t-elle poursuivi.
L’objectif de l’opération, a confié le trésorier général de l’Association des donneurs bénévoles, Marcel Zanda, est de prendre les dispositions afin de faire face à d’éventuelles situations, si au cours des manifestations, des accidents survenaient. Il a remercié les responsables de l’hôpital pour leur disponibilité. Après avoir donné de son sang, Karim Abdoul Adji, se réjouit d’avoir accompli un geste noble et salutaire.
Profitant de l’occasion, Marcel Zanda lance un appel à ses compatriotes : « Nous ne sommes pas nombreux. Aussi, voudrions-nous inviter les jeunes de Nikki, à faire partie de notre association ».
La Gaani 2019 a démarré, la veille, vendredi 8 novembre au crépuscule, avec la sortie des tambours sacrés et des trompettes de leur emplacement secret, pour être installés dans la cour du palais impérial. Il s’agit des Barabakaru,
grands tambours ou tambours mâles et des Barapiibu, petits tambours ou tambours femelles. Faisant partie des attributs importants de la cour, puis symbolisant la puissance et la légalité du Sinaboko, ces tambours n’apparaissent que lors des grands événements dont ils annoncent le début et la fin. Une petite lampe traditionnelle dont la mèche est trempée dans du beurre de karité est allumée pour veiller sur eux toute la nuit. Pendant les cérémonies, les deux grands tambours sont soutenus par trois pieux en fourche.
Selon le premier ministre, le Sina Dounwirou, seul est considéré comme le roi ou l’empereur de Nikki, celui qui a leur garde.
« Dans l’aire Baatonu et Boo, c’est à Nikki seul que ces tambours sont détenus », poursuit-il. Ces tambours, explique-t-il, sont dotés d’un pouvoir mystique. Aussi, avertit-il, quiconque ne peut se présenter devant eux, au risque d’en récolter des malédictions. Ce privilège n’est réservé qu’aux membres de la lignée impériale. Si ce n’est pas au cours de la Gaani, leur retentissement est annonciateur d’un malheur qui vient de frapper l’empire. Ils ne sont joués que par des initiés, les Tufarukpè. Au moment du contact de leurs baguettes avec la surface des tambours, ceux-ci doivent, au risque d’être victimes d’un malheur, éviter d’expirer.
Objet de toutes les attentions
Selon la légende, ces tambours sont un don du beau-frère du roi Zimé Doboudia, fils du roi Sounon Séro, à l’occasion de la naissance du fils de son beau-frère qui résidait au Nigeria. C’est ce dernier qui les a offerts en retour au roi qui, à son tour, les a bénis et en a fait depuis ce temps, des tambours sacrés de la cour impériale. Ils seraient venus de Boussa au Nigeria.
Accompagnés des trompettes, c’est à leur son qu’a eu lieu la veillée, toute la nuit du vendredi 8 novembre dernier, alors qu’un concert géant était organisé au même moment dans la ville. Sur scène, il y avait les artistes Sessimè, Fanicko, Kalamoulaï, Pélagie la vibreuse, Barassounon,
Bourousman, Aziz Touré, Alpha Mim, Maff Affo et bien d’autres. De 18 heures à minuit, ils ont tenu le public en haleine grâce à leurs prestations.
Les impacts économiques
Au-delà des origines et des péripéties des peuples Baatonu et Boo qu’elle a encore rappelées, la Gaani 2019 a été également marquée par l’organisation de la foire économique régionale du Borgou.
Commencé, le mercredi 6 novembre dernier, l’évènement qui est à sa septième édition, selon le maire de Nikki, Oumarou Lafia, s’achève demain, mardi 12 novembre. Artisanale et commerciale, cette foire accueille des participants venus d’un peu partout et même des pays voisins. Ils proposent divers articles au niveau de leurs stands. Des membres de la délégation gouvernementale y ont même fait un tour, samedi 9 novembre dernier.
Au cours du week-end, il était même difficile de se frayer un chemin à ses abords. Ils ont été pris d’assaut par les vendeurs de fripes, de chaussures et d’articles de toutes sortes. Par ces temps où l’harmattan s’annonce, ils pensent réaliser de bons chiffres d’affaires. Venus de Cotonou avec quelques balles de pull-overs et de couvertures, Goodson Odoi espère bien épuiser son stock. Il en est de même pour le bouquiniste Anicet Kougbévi qui a quitté Parakou.
Comme Abiath Bilikissou, elles sont nombreuses les femmes qui, pour la circonstance, ont préféré s’investir dans la restauration. Les gargotes qu’elles ont ouvertes ne cessent de faire le plein. De l’igname pilée à la pâte de maïs ou de cossettes d’igname en passant par le riz et le « ouatché », elles proposent divers mets à la portée de toutes les bourses.
Ainsi, la Gaani à Nikki prend progressivement de l’envergure avec des activités connexes qui se déroulent sur plusieurs jours. Outre le volet touristique, ce sont les services des transports interurbains, les restaurants et les hôtels de la ville qui sont débordés. Ils voient leurs chiffres d’affaires s’améliorer. C’est dans l’intérêt du développement de la commune de Nikki et par ricochet du Bénin.
Plusieurs poches de sang recueillies pour sauver des vies
En marge de la célébration de la Gaani, édition 2019, une opération de don de sang a été organisée, les 7 et 8 novembre derniers, à la cour impériale de Nikki. C’est une initiative de l’hôpital Sounon Séro et des donneurs bénévoles de sang de la commune qui a permis de recueillir plusieurs poches.
Commencée jeudi 7 novembre, l’opération de don de sang organisé à l’occasion de la Gaani a pris fin, vendredi 8 novembre, en début d’après-midi. La campagne initiée par l’hôpital Sounon Séro et l’Association des donneurs bénévoles de sang de Nikki a permis de recueillir à la mi-journée du vendredi dernier, près de 74 poches. Elle est, selon Chantale Martins Yacoubou de l’hôpital Sounon Séro, à sa deuxième édition. Lors de la première, l’année dernière, informe-t-elle, 172 poches ont été recueillies.
« Bien qu’elles viennent au compte-gouttes, les populations ont la bonne volonté de donner de leur sang », a indiqué Chantale Martins Yacoubou. « La Gaani est un évènement qui mobilise un grand monde. C’est l’occasion pour mobiliser assez de poches », a-t-elle poursuivi.
L’objectif de l’opération, a confié le trésorier général de l’Association des donneurs bénévoles, Marcel Zanda, est de prendre les dispositions afin de faire face à d’éventuelles situations, si au cours des manifestations, des accidents survenaient. Il a remercié les responsables de l’hôpital pour leur disponibilité. Après avoir donné de son sang, Karim Abdoul Adji, se réjouit d’avoir accompli un geste noble et salutaire.
Profitant de l’occasion, Marcel Zanda lance un appel à ses compatriotes : « Nous ne sommes pas nombreux. Aussi, voudrions-nous inviter les jeunes de Nikki, à faire partie de notre association ».