Elle s’appelle Sèdami Romarique Mèdégan Fagla, Députée à l’Assemblée nationale, 8ème législature, membre du Bureau politique et de la Direction exécutive nationale du parti Union Progressiste. Dans la vie active, elle est Enseignant-Chercheur des Universités du Cames. Actuellement, elle enseigne la chimie organique à l’Université d’Abomey-Calavi et précisément à la Faculté des sciences de la santé (Fss) et à la Faculté des sciences techniques (Fast). Dans un entretien à votre journal, la députée Sèdami Romarique Mèdégan Fagla se prononce sur l’actualité sociopolitique nationale caractérisée par la révision de la Constitution du 11 décembre 1990 et sa vision politique.
Vous êtes élue à l’Assemblée nationale, 8ème législature. Vous venez de la 15ème circonscription électorale. Cela fait pratiquement 5 mois que vous êtes installée. Comment vivez-vous vos premiers pas de femme parlementaire ?
Avant de répondre à cette question, je voudrais m’incliner devant la mémoire d’un grand homme politique béninois qui vient de nous quitter. Je veux nommer le Professeur Albert Tévoédjrè, le Frère Melchior. Je crois que si nous nous sommes aujourd’hui engagés en politique, c’est parce que d’autres ont tracé le chemin. Le Professeur Albert Tévoédjrè fait partie de ceux-là. Il nous a quittés à un moment où nous réalisons la modernisation de notre constitution, fruit de la Conférence des Forces Vives de la Nation de Février 1990 dont il était le brillant rapporteur général. J’en profite pour présenter mes sincères condoléances à sa famille, au peuple béninois et à toute la communauté internationale car la dimension humaine du Professeur Albert Tévoédjrè a dépassé les frontières béninoises et africaines. Mes premiers pas au Parlement, je les vis avec beaucoup d’assurances et de convictions. Je continue d’apprendre. Je m’efforce d’être présente aux séances plénières et aux travaux en commission. Je suis tout ce qui se passe en participant aux débats. Je mesure surtout la hauteur de la responsabilité qui m’a été confiée par mes mandants et le peuple béninois. J’ai à cœur de représenter valablement ce peuple. A partir de ce moment, je mets beaucoup d’engagement et de passion dans le travail législatif.
Le Parlement vient de poser un acte historique en modifiant la Constitution du 11 décembre 1990. Qu’est-ce que cela représente à vos yeux de faire partie des acteurs de cette révision ?
Rien qu’en tant que citoyenne de ce pays, je puis dire que je viens de vivre un moment exceptionnel dans ma vie. Vous n’êtes pas sans savoir que la Constitution du 11 décembre 1990 était entourée d’un mythe qui fait que chaque fois qu’on évoque sa révision, cela suscite des polémiques dans tout le pays. Aujourd’hui, le fait d’avoir obtenu un consensus politique pour sa modification est une victoire pour la démocratie béninoise. Le fait que l’Assemblée nationale, 8ème législature ait réussi à enfin moderniser notre loi fondamentale pour l’adapter aux réalités et besoins de notre pays est un grand pas. Cela restera l’acte le plus beau et le plus utile que l’Assemblée nationale, 8ème législature sous le leadership de son président, Louis Vlavonou aura posé.
D’aucuns pensent qu’avec les articles touchés dans cette Constitution, le Parlement a déjoué les pronostics de toute révision opportuniste ?
Vous savez, la Constitution du 11 décembre 1990 a elle-même prévu les mécanismes pour sa révision. Lorsque vous lisez les dispositions de cette loi dans ses articles 154 et 155, vous vous rendez compte que la modification de la Constitution est avant tout une prérogative de l’Assemblée nationale. Alors, nous sommes fiers d’avoir réussi cette révision sans dénaturer l’esprit qui a prévalu lors de son élaboration et son adoption par le peuple béninois en 1990. Notre souci n’était donc pas de faire une révision opportuniste de la Constitution et nous avons au même renforcé les acquis de la Conférence nationale en garantissant le renouvellement de la classe politique. Nous avons renforcé les articles à polémique comme celui relatif au mandat présidentiel précisant que c’est de sa vie que nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels. Notre Parlement a effectivement démontré sa capacité de travailler pour l’intérêt supérieur de la Nation. Dans d’autres pays, lorsqu’on parle de révision de la Constitution, c’est souvent pour permettre au président de la République de rester plus longtemps au pouvoir. Ce n’est pas le cas chez nous. Mieux, nous avons limité le nombre de mandat du député à l’Assemblée nationale. Ces dispositions ont mis notre démocratie à l’abri de toute révision opportuniste.
Quels sont les dispositions du nouveau texte qui vous réjouissent le plus ?
Toutes les dispositions me réjouissent. Premièrement, en tant que femme, je me réjouis particulièrement de cette disposition qui permet la discrimination positive en faveur des femmes. Je suis actuellement dans un Parlement où il n’y a que 7 femmes. Cela ne fait pas beau pour une démocratie vieille de près de 30 ans. Dès le toilettage du Code électoral en vigueur, les choses seront beaucoup plus précises quant à la représentativité des femmes au Parlement et dans les Conseils communaux et municipaux. Au Parlement, dès les élections législatives de 2023, on parlera d’au moins 24 femmes issues des 24 circonscriptions électorales à raison d’une femme par circonscription. D’autres pays d’Afrique comme le Sénégal et le Rwanda ont une longueur d’avance sur nous dans ce domaine-là et cela fonctionne. Pourquoi pas le Bénin ? Cette avancée n’aurait pas été possible si on ne révisait pas la Constitution puisque celle du 11 décembre 1990 stipule dans l’une de ses dispositions que l’homme et la femme sont égaux devant la loi sans aucune autre précision favorable aux femmes. Or, nous sommes tous conscients qu’il y a un déséquilibre lié à des pesanteurs socioculturelles qui freinent la participation de plus de femmes au débat politique. Il fallait trouver un mécanisme pour aider cette catégorie de nos concitoyens à mieux jouer sa partition dans l’édification d’un Bénin prospère.
Qu’en sera-t-il des postes nominatifs comme dans le gouvernement ? Là, il n’y a pas d’élection. C’est le Chef de l’Etat qui nomme les membres de son gouvernement. Le Parlement prendra-t-il une loi pour obliger le président de la République à une parité entre les hommes et les femmes dans la formation du gouvernement ?
Vous posez là une question pertinente. Mais rassurez-vous, la classe politique est consciente de ce fait. D’abord, nous travaillons à ce que ce soient les partis politiques qui proposent les membres du gouvernement. C’est d’ailleurs le cas avec le dernier gouvernement du président Patrice Talon. C’est tout un processus. Au sein de l’Union Progressiste, nous avons prévu dans nos textes une bonne représentativité des femmes et des jeunes dans les instances de prise de décision. Je pense personnellement que nous allons y arriver. C’est l’un des objectifs de la réforme du système partisan qui veut aussi que le président de la République soit désormais issu d’un parti politique.
Revenons aux dispositions de la Constitution modifiée. Quels sont les autres aspects qu’on peut considérer comme de grandes innovations ?
Nous n’allons pas nous mettre à tout citer ici, mais je parlerai aussi de la création de la Cour des comptes. Cela fait plusieurs années que nous rêvions voir notre pays se doter d’une Cour des comptes comme la plupart des pays de la sous-région ouest-africaine. C’est désormais chose faite. Dans un pays comme le nôtre à ressources limitées, la bonne gestion des finances publiques doit être une priorité. Nous savons tous comment les choses se passaient avant l’avènement du régime de la rupture. Aujourd’hui, on entend moins parler de corruption, de détournement des fonds publics, de malversations financières parce que le gouvernement du président Patrice Talon a su mettre en place des mécanismes pour une meilleure gestion de nos ressources financières. A travers la création de la Cour des comptes, c’est la transparence dans la gestion de ces ressources qui est renforcée pour le bien de nos populations qui pendant longtemps ont perdu confiance en leurs dirigeants. Nous venons de redonner espoir au peuple béninois en promouvant la transparence parce que les ressources dont nous parlons appartiennent à ce peuple. Au-delà de la bonne gestion, la création de la Cour des comptes replace le Bénin dans la Cour des grands dans l’espace Union économique monétaire ouest africaine (UEMOA) dans le cadre des accords que notre pays a signés avec les pays membres. Ensuite, toujours au sujet des innovations dans la nouvelle Constitution, je parlerai de l’organisation des élections générales qui permettra à notre pays d’économiser de l’argent. Il ne sert à rien de dépenser chaque année et sur trois années consécutives, des milliards de Fcfa pour organiser des élections alors qu’on peut organiser jusqu’à trois élections différentes dans une même année et dépenser pour les trois, le même montant injecté dans l’organisation d’une seule élection. Il est très important de rationaliser les dépenses publiques pour mieux se consacrer au social. Observez ce qui se passe dans notre pays. Nous venons d’organiser les élections législatives en 2019. En 2020, nous organiserons les élections communales, municipales et locales. L’année qui suit, c’est-à-dire en 2021, nous organiserons les élections présidentielles. Presque chaque année, il faut organiser des élections. Cela désorganise même le pays parce que tout le monde devient politique et plus personne ne se consacre véritablement au développement économique. Dès 2026, je pense tout ceci sera un lointain souvenir parce que c’est cette année-là que le Bénin tiendra ses premières élections générales à savoir les législatives et les communales, et ensuite les présidentielles. Tout se passera en l’espace de 6 mois et chaque 5 an. Ainsi, après les élections, la tension politique descendra d’un cran et ensemble nous allons nous consacrer au développement du pays pendant 5 bonnes années. Je parlerai aussi de la chefferie traditionnelle. A ce niveau, l’Assemblée nationale a corrigé une injustice en inscrivant dans la Constitution, la reconnaissance des chefferies traditionnelles. Nous avons tenu à réparer ce que les colons ont détruit en désorganisant les anciens royaumes. Les chefs traditionnels sont les gardiens de nos us et coutumes. Nous nous sommes assurés ainsi de transmettre notre patrimoine culturel préservé aux futures générations.
La révision de la Constitution du 11 décembre 1990 n’a pas fait que des heureux. Il y a ceux qui ne s’y retrouvent pas du tout. Certains vont même jusqu’à dire que le principal objectif de l’initiative de la révision de la Constitution est d’exclure des adversaires politiques aux élections présidentielles de 2021 avec les dispositions relatives au parrainage des candidatures. Votre avis.
D’abord, je voudrais rappeler que la révision de la Constitution du 11 décembre 1990 était devenue une nécessité au regard des recommandations issues du dialogue politique qui s’est tenu les 10, 11 et 12 octobre 2019 sur initiative du Chef de l’Etat, le président Patrice Talon. Il y a ensuite eu le travail d’un comité d’experts pour faire des propositions susceptibles d’harmoniser lesdites recommandations et de les transformer en lois. Donc, les députés à l’Assemblée nationale ont joué leur partition pour la mise en œuvre des conclusions de ce dialogue politique qui, rappelons-le, a réuni toute la classe politique béninoise y compris l’opposition avec ses partis politiques dûment enregistrés au ministère de l’intérieur. Le contenu de l’actuel texte de la Constitution du Bénin est plutôt inclusif et le peuple béninois s’en rendra vite compte. Le Parlement n’a même pas encore fini de jouer sa partition puisqu’il sera procédé au toilettage du Code électoral et de la Charte des partis politiques pour assouplir les conditions de création des partis politiques et la participation aux élections. Le parrainage des candidatures pour les élections présidentielles a pour objectif, le renforcement de la réforme du système partisan que le Parlement, 7ème législature toutes tendances politiques a adoptée presque à l’unanimité. Nous avons besoin d’avoir dans notre pays, des partis politiques d’envergure nationale pour répondre à l’esprit du nouveau système partisan qui n’est bénéfique que pour notre pays. Lorsqu’un parti politique présente un candidat à la présidentielle, celui-ci doit être capable de recueillir l’assentiment d’un certain nombre d’élus. Je puis même dire qu’il y a longtemps que nous expérimentons cela, mais de façon informelle. A chaque élection présidentielle organisée dans notre pays, nous avons déjà entendu que tel député soutient tel candidat ou tel élu communal soutient tel candidat. Il faut maintenant clarifier les choses. Il y a même des partis politiques qui ont été désorganisés à la veille des élections présidentielles parce que les membres n’ont pas pu avoir le même son de cloche dans le choix des candidats.
Certes, la démocratie béninoise est vielle de presque 30 ans, mais est-ce que vous ne voyez pas que le nouveau système partisan est un peu trop restrictif pour les acteurs politiques que vous êtes ?
Notre démocratie est vieille de 29 ans, mais elle est jeune comparativement à d’autres pays de grande démocratie. Ce n’est pas une raison pour attendre 200 ans avant d’opérer des changements. La démocratie béninoise doit plutôt s’inspirer des expériences de ces pays pour avancer. Nous n’avons pas besoin de parcourir tout le chemin que les autres pays ont emprunté avant d’opérer des réformes dans notre pays. Nous sommes aujourd’hui dans un village planétaire et nous devons tout faire pour placer notre pays dans le concert des grandes Nations. Nous en sommes capables.
Vous êtes jeune et l’une des rares femmes qui siègent au Parlement. Quel regard portez-vous sur l’engagement des jeunes en politique ? On a tendance à croire que la jeunesse veut toujours la caution des aînés pour avancer en politique.
En réalité, il ne s’agit pas de la caution des aînés en politique parce que, pour opiner sur un sujet d’actualité, on n’a pas besoin de leur passer d’abord un coup de fil. Il n’en demeure pas moins que les jeunes engagés en politique dans notre pays ont besoin de la formation et du regard bienveillant des aînés qui, qu’on le veuille ou pas, ont cumulé plusieurs années d’expériences politiques. Comme on le dit chez nous, c’est au bout de l’ancienne corde qu’on tisse la nouvelle. Les aînés en politique sont là pour nous transmettre leurs expériences afin que nous puissions enrichir notre connaissance de l’histoire et de la vie sociopolitique de notre pays pour mieux le servir. Ne vient pas en politique qui veut, mais qui sait apprendre des autres. Pour être un bon animateur de la vie politique, il faut connaître l’histoire politique de son pays et cela ne s’invente pas. Il faut toujours aller à la bonne source. C’est dire que nous aurons toujours besoin des aînés pour avancer. D’ailleurs, les aînés dont nous parlons étaient jeunes quand ils s’engageaient en politique et ils ont aussi appris d’autres aînés en leur temps. Je ne citerai pas de noms. Vous les connaissez autant que moi. Certes il faut oser en politique. Cependant, cela ne signifie nullement qu’il faut chercher à finir avec les aînés. Je suis particulièrement contre ce discours tenu par certains jeunes de mon pays. L’affirmation politique se fait dans le respect des autres. Si vous ne respectez pas les aînés en politique, demain d’autres jeunes ne vous respecteront pas parce que vous n’auriez pas été de bons exemples.
Dites-nous en toute honnêteté. Voterez-vous un jour contre un texte de loi qui ne répond pas à vos aspirations pour le peuple ?
Bien que je sois élue de la 15ème circonscription électorale comprenant les 1er, 2ème, 3ème, 4ème, 5ème et 6ème Arrondissements de Cotonou dans le département du Littoral, je suis une élue nationale. De ce point de vue, mes aspirations personnelles ne sauraient prévaloir sur celles du peuple béninois. Ensuite, pour répondre à votre question, je dirai que je ne trahirai pas la mission qui m’a été confiée parce que je vis au quotidien les difficultés de mes compatriotes. Je sais de quoi ils ont besoin. Il ne s’agit pas de voter contre un texte de loi pour plaire aux populations. Au Parlement, rien ne se fait au hasard. Toute proposition ou projet de loi est examiné et adopté après une étude approfondie au sein des Commissions en tenant compte des intérêts des populations. Nous sommes les représentants du peuple et c’est à ce peuple que nous avons des comptes à rendre.
Est-ce que l’honorable Sèdami Romarique Mèdégan Fagla a déjà pris des initiatives de lois ou est-ce qu’elle s’y prépare ?
Bien sûr que oui ! Le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale m’en donne le droit. Pourquoi ne le ferai-je pas ? Mais je ne vous dirai pas pour le moment ce que je fais actuellement dans ce sens.
D’accord, mais quels sont les domaines dans lesquels vous croyez que l’Assemblée nationale, 8ème législature peut agir pour améliorer les conditions de vie des populations ?
L’Assemblée nationale doit jouer sa partition dans tous les domaines. Nous sommes actuellement en session budgétaire à l’Assemblée nationale et c’est l’occasion pour les députés de défendre les populations qu’ils représentent à travers ce que propose le gouvernement dans le projet de budget de l’année prochaine. C’est l’occasion pour nous de découvrir si le gouvernement a pris en compte dans ce projet de budget, exercice 2020, les besoins sociaux des jeunes, des femmes, des personnes handicapés et des enfants. C’est l’occasion de demander aux membres du gouvernement si ce gouvernement a les moyens d’atteindre les objectifs qu’il se donne pour améliorer davantage les conditions de vie des populations. Donc, nous veillerons à user pleinement de nos prérogatives pour l’intérêt supérieur de la Nation. Depuis quelques jours, nous avons commencé les audiences publiques pour recueillir les observations de la société civile, des travailleurs à travers les centrales et confédérations syndicales, des chefs d’entreprises à travers le patronat et même de l’Association nationale des Communes du Bénin (ANCB) dans la perspective de l’étude puis de l’examen de la loi de finances, gestion 2020.
Revenons un peu à votre profil professionnel. Les femmes scientifiques ne courent pas les rues au Bénin. Qu’est-ce que ça vous fait d’en faire partie ?
Le fait d’être une femme scientifique ne représente pas quelque chose en soi. C’est le métier que j’ai choisi. Bien sûr que je déplore que les femmes dans les filières scientifiques soient encore rares dans notre pays. Je pense que c’est lié à un certain nombre de facteurs dont on ne va pas débattre ici. Mais je reste persuadée que dans les domaines scientifiques et particulièrement celui du numérique, nous aurons une forte présence de la gent féminine. Ça commence d’ailleurs par se faire sentir.
A quoi ressemble la journée de l’honorable Sèdami Romarique Mèdégan Fagla en dehors du Parlement ?
D’abord, quel que soit le programme de la journée, je me réveille très tôt le matin. Ensuite, je me rends à l’Université pour exercer mon métier d’enseignante, soit à l’Assemblée nationale pour exercer mon rôle de parlementaire, soit à mon cabinet pour recevoir mes concitoyens qui souhaitent me rencontrer. .
Votre mot de fin
Je voudrais rassurer mes concitoyennes et concitoyens en leur disant qu’en tant que parlementaires, nous sommes conscients de leurs difficultés au quotidien et que nous ne faillirons pas à notre mission républicaine, celle de les défendre dignement. Je voudrais ensuite les rassurer que la révision de la Constitution du 11 décembre 1990 opérée il y a quelques jours est pour le bien de notre Nation. D’ici quelques années, ils remercieront encore le Parlement, et en particulier la 8ème législature d’avoir posé cet acte.
Propos recueillis par Karim Oscar ANONRIN