En juin 2015, le Bénin sera au rendez-vous du passage de l’analogique au numérique. Cette transition qui passe également par un accès aisé à l’Internet, le ministre de la Communication, des Technologies de l’Information et de la Communication (MCTIC) la veut en douceur et y travaille ardemment.
Par Josué F MEHOUENOU
Le passage de l’analogique au numérique est « une révolution à laquelle aucun pays ne peut se soustraire », a déclaré le ministre Komi Kou-tché hier pour illustrer la nécessité pour le Bénin de se mettre très tôt dans la danse.
Mais avant il y a des préalables au nombre desquels, l’Internet qui doit devenir, exige le ministre de la Communication, «un produit auquel les populations accèdent en qualité et en quantité». Mais face aux multiples besoins qui s’imposent dans le secteur, il a entrepris de travailler par priorités. Pour ce faire, des actions sont déjà engagées «pour induire des effets perceptibles à très court terme».
De ses multiples prises de contact avec les opérateurs, il en est arrivé à la conclusion que la ville de Cotonou doit être priorisée dans la fourniture de l’Internet haut débit à moindre coût, en raison de l’activité économique qu’elle draine.
Ensuite, la fourniture dans les villes secondaires sera intensifiée. On mettra enfin le cap sur les villes universitaires. Dans cette opération, un point d’honneur sera mis sur les hôtels, afin que les étrangers et autres touristes qui séjournent dans le pays soient satisfaits de l’accès à l’Internet.
Pour gagner le pari de la fourniture quantitative et qualitative de l’Internet, le ministre en charge de la Communication pense user d’une chirurgie de taille au niveau de Bénin Télécoms SA avec les réformes qui s’imposent.
Ensuite, il projette la construction d’un point d’échange Internet, d’ici le 19 décembre pour améliorer la qualité de ce produit d’une part et d’autre pour le rendre disponible en permanence.
L’accès facile à l’Internet prévoit aussi l’érection de centres multimédias pour la fourniture de services liés aux TICs. Une ville numérique est aussi envisagée.
D’ici juin 2014, Komi Koutché pense agir de manière à ce que le second câble sous-marin soit effectif. Toute chose qui passe en amont, par «un diagnostic participatif à chaque niveau». La feuille de route du MCTIC semble alors clairement tracée suivant le court, le moyen et le long terme.
Les priorités étant ainsi clairement définies, les concertations maintenues avec les opérateurs du secteur, plus rien ne devait logiquement entraver la bonne marche du Bénin vers un accès facile, qualitatif et quantitatif à l’Internet et par ricochet, un passage sans anicroche de l’analogique au numérique.
C’est d’ailleurs là, le rêve du ministre Komi Koutché qui, en moins de cent jours, a déjà posé les balises pour y arriver.