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Développement agricole et accès au marché: Faciliter l’accès des petits producteurs aux intrants

Publié le jeudi 14 novembre 2019  |  La Nation
Abdoulaye
© aCotonou.com par DR
Abdoulaye Bio Tchane, ministre du plan (à dà) Gaston Dosouhoui,ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche,(qu milieu)et le coordonnateur résident du système des Nations Unies au Bénin, Siaka Coulibaly
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Les spéculations agricoles telles que le riz, le manioc et le maïs ont de beaux jours devant elles. Le Projet d’appui au développement agricole et à l’accès au marché (Padaam) dont le lancement a eu lieu ce mercredi 13 novembre à Cotonou, permettra de faire des bonds qualificatifs pour leur essor.
Le Projet d’appui au développement agricole et à l’accès au marché (Padaam) sonne le renouveau agricole au Bénin. C’est un outil promu par le gouvernement avec le soutien du Fonds international de développement agricole (Fida) et qui vise à améliorer durablement la sécurité alimentaire et nutritionnelle et les revenus des petits producteurs.
A terme, ce sont cinquante-et-un mille ménages qui seront impactés, soit environ 255 mille bénéficiaires avec environ 40 % de femmes et 30 % de jeunes, quatre cents partenariats économiques à développer, cinquante mille petits producteurs à renforcer, 2500 bas-fonds à aménager, quatre-vingt-onze magasins à construire et 250 km de pistes agricoles à aménager, développe le chef projet, Olivier Serge Akpovo.
Destiné aux petits producteurs et exploitants agricoles, aux jeunes diplômés ou non instruits, jeunes entrepreneurs et petits exploitants agricoles, agro-entrepreneurs…, le Padaam permettra de faciliter l’accès des petits producteurs aux intrants et services de qualité. Il vise à développer des infrastructures d’irrigation et de marché, à soutenir des investissements dans la transformation et la commercialisation, et à renforcer les capacités des organisations professionnelles.
Le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Gaston Dosouhoui, en est fier :
« Il s’agit pour nous de faire du secteur agricole, le principal levier de création d’emplois pour les populations rurales, notamment les jeunes, les femmes des couches vulnérables. Le Padaam vise à contribuer au développement des filières conventionnelles inscrites dans le volet agricole du Pag ».
Mieux, le projet crée les conditions favorables en matière de politique de consommation locale. Désormais, les produits alimentaires importés rivaliseront moins avec les produits locaux sur le territoire national. De quoi combler les attentes des bénéficiaires qui se battent pour un meilleur positionnement des produits locaux. « Ne sommes-nous pas capables de produire en qualité et en quantité pour alimenter les marchés local, régional et international ? »,
s’interroge la représentante des bénéficiaires, Louise Ayilara, qui répond à cette interrogation par un ‘’oui’’, qui dénote de leur engagement pour la réussite de ce projet.


un projet salutaire

Pour y arriver, indique-t-elle, il suffira de nous créer des conditions favorables en matière des aménagements hydro-agricoles, de financement et de mécanisation des outils, d’équipements de transformation, d’infrastructures économiques adaptées. Ces préoccupations sont prises en compte par le Padaam dont la mise en œuvre est salutaire pour le Bénin dans la mesure où il gage sur la création durable de valeur ajoutée par la promotion de partenariats économiques et inclusifs reliant les petits producteurs et leurs organisations au secteur privé et au marché.
Le Fida, principal soutien du Bénin dans le cadre de ce projet, est convaincu que la réussite du Padaam dépend d’une synergie d’actions.
« Pour réussir la mise en œuvre du Padaam, une attention particulière devra être portée à travers une approche d’intervention simple et transparente pour des impacts au profit des populations rurales, une bonne appropriation du projet par les acteurs à travers la sensibilisation », souligne Lisanbro Martin, directeur Afrique de l’Ouest et du Centre du Fida.
Selon le coordonnateur résident du système des Nations Unies au Bénin, Siaka Coulibaly,
ce projet est en droite ligne avec les nouvelles orientations du Cadre de coopération des Nations Unies pour le développement durable. C’est pourquoi, les Nations Unies ne ménageront pas leurs efforts à le soutenir. « Toutes les agences du système des Nations Unies travailleront avec le Fida et le gouvernement pour assurer la réussite de ce projet. Nos interventions à travers la Fao, le Pam en lien avec les cantines scolaires seront mises en lien avec le projet afin d’assurer la synergie et la complémentarité des actions des agences des Nations Unies sur le terrain en complément des efforts déployés par le gouvernement », promet-il.
Le ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement,
Abdoulaye Bio Tchané, connaît les leviers à actionner en vue de l’efficacité du projet. Le gouvernement est décidé à poursuivre ses efforts afin de faire de ce projet un exemple de réussite dans l’amélioration significative de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Bénin, explique-t-il. Pour cela, ajoute-t-il, « nous devons poursuivre des actions clés à savoir mécaniser les opérations culturales, soutenir les exploitations agricoles familiales et les organisations professionnelles ainsi que les plateformes interprofessionnelles, amener le secteur privé à s’investir davantage dans la création des entreprises agricoles et agroalimentaires pour accroître la valeur ajoutée de ce secteur et multiplier les emplois dans le secteur ».
Les résultats attendus du Padaam doivent contribuer à l’amélioration de la croissance économique conformément à l’axe 2 du Pag.

Par Maryse ASSOGBADJO
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