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Cautionnement pour la présidentielle : La raison a enfin triomphé

Publié le vendredi 15 novembre 2019  |  Fraternité
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© AFP par Prosper DAGNITCHE
La loi portant révision de la Constitution a été votée à l`unanimité des 83 députés de l`Assemblée.
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De 250 millions de cautionnement à la présidentielle à 50 millions. L’article 138 du code électoral voté hier par les députés est sans équivoque : « Le montant du cautionnement à verser par le duo candidats aux postes de président de la République et de vice-président de la République est de (50.000.000) cinquante millions de Francs Cfa… ». Cette réduction colossale frappe à l’œil et donne pleinement raison aux pourfendeurs de l’ancien code et surtout relativement à ce volet. D’ailleurs 50 millions, ce n’est pas encore évident. Car, le précédent cautionnement à la présidentielle avant cette brève et inopérante instauration de la ploutocratie était de 15 millions. Mais bon, entre 250 millions et 50 millions, il y a quand même à souligner que le réalisme a pris le dessus sur une exclusion qui ne dit pas son nom.
Sinon, en dépit des dispositions pour renforcer l’enracinement des partis politiques et favoriser leur financement, ce montant, dans le contexte béninois, sort de l’ordinaire. De toute façon, à l’étape actuelle où l’expérience des partis forts qui passent par les primaires avant de porter son champion est loin d’être une réalité, c’est tout simplement une manière de réduire la compétition à une poignée de milliardaires. A n’en point douter, si cette disposition n’avait pas été amendée, nos législateurs adeptes d’une démocratie basée sur l’argent auraient été indignes d’être les vrais défenseurs du bas peuple. C’est vrai que pour présider à la destinée d’un pays, il faut avoir un minimum et des soutiens financiers fiables. Mais, c’est clair que la gymnastique qui avait fait passer le cautionnement à la présidentielle de 15 à 250 millions était bancale. Et donc ces 200 millions de moins sont le signe que la décision n’avait vraiment pas été mûrie. Trop de restrictions tuent la compétition démocratique et les pièges posés aujourd’hui peuvent toujours se refermer sur les pieds des poseurs. Pourvu que la 8ème législature en tire des leçons.

Isac Yaï
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