Les dernières séances plénières à l’hémicycle ont consacré l’adoption d’une série de lois qui tendent à renforcer le statut des partis politiques. De la nouvelle constitution au Code électoral en passant par la Charte des partis politiques sans oublier la loi portant financement public des partis politiques, plusieurs dispositions ont été aménagées au profit des formations politiques pour les mettre resolument au coeur de la vie politique. Désormais et aux termes des nouvelles lois votées à une majorité écrasante des députés, il ne sera plus loisible à un candidat indépendant de se hisser seul au firmament politique. L’appartenance à une formation politique et le bénéfice de la bénédiction de cette dernière apparaît désormais comme la condition sine qua non pour prétendre franchir les marches du sérail politique. Aucun candidat isolé ne peut devenir président s’il n’a préalablement requis le parrainage d’au moins 10% d’élus (soit environs 16 élus du peuple et/ou maires en exercice). Ce principe consacré dans la loi no 2019-40 du 07 novembre 2019 et repris dans la loi modificative du nouveau code électoral vise à affermir l’ancrage des partis politiques. Il en est de même de la loi sur le financement public des partis politiques qui à maints égards, implante les formations politiques au coeur de l’action politique.
Avec l’adoption de ces nouvelles lois, c’est le glas de l’ascension personnelle qui est ainsi sonné en politique.
Il n’est plus un secret que depuis l’ère du renouveau démocratique, aucune formation politique, qu’elle que soit sa représentativité au plan national, n’a réussi à faire élire un de ses militants comme président de la République.
Les politiciens viennent visiblement de corriger cette anomalie qui a fait porter dans le fauteuil présidentiel, des candidats, totalement ignorants des notions de militantisme politique et des réalités sociales.