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Incidents dans les régions frontalières au Nigeria: Le gouvernement béninois condamne avec fermeté

Publié le lundi 18 novembre 2019  |  La Nation
Kayode
© aCotonou.com par DR
Kayode Oguntuase, ambassadeur de la République fédérale du Nigeria, et Aurélien Agbénonci ministre des Affaires étrangères et de la Coopération en présence de Romuald Wadagni, ministre de l’Economie et des Finances
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Les incidents survenus dans les régions frontalières au Nigeria, ces derniers jours, notamment à Pobè et Igolo, n’ont pas laissé sans réaction le gouvernement béninois. C’est avec fermeté que le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération a exprimé, samedi 16 novembre dernier, son indignation à l’ambassadeur de la République fédérale du Nigeria près le Bénin, convoqué expressément.
« Des personnes sont entrées sur notre territoire, ont violé l’espace béninois et sont allées attaquer des entrepôts, violé la propriété privée et surtout la souveraineté nationale. Ce n’est pas acceptable. Il y a des règles internationales qui ne l’acceptent pas et nous avons tenu à le dire de la manière la plus ferme. Nous sommes des frères mais il y a des limites qu’il ne faut pas dépasser ». Le ton du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération a été des plus fermes au sortir de la séance de concertation qu’il a eue avec Kayode Oguntuase, ambassadeur de la République fédérale du Nigeria, en présence de Romuald Wadagni, ministre de l’Economie et des Finances. Aurélien Agbénonci a exprimé son indignation face aux incidents survenus dans les régions frontalières au Nigeria, ces derniers jours, notamment à Pobè et Igolo. Il ne conçoit pas qu’au moment où des solutions sont recherchées entre les deux Etats pour une sortie de crise à propos de la fermeture des frontières, des individus dans la chaîne de responsabilité à la base sapent tout élan de règlement.
« Nous sommes dans une dynamique de dialogue avec le Nigeria. Nous sortons d’une réunion tripartite qui a eu lieu à Abuja le 14 novembre dernier où nous avons trouvé une voie de sortie pour régler les problèmes liés à la fermeture de la frontière et à la lutte contre la fraude de la manière la plus conforme aux traités de la Cedeao et aux traités internationaux », relève-t-il.
La convocation de l’ambassadeur de la République fédérale du Nigeria tient de la responsabilité du gouvernement d’informer les autorités au plus haut niveau de son pays. « Ces incidents ne sont pas acceptables, et le président de la République, dans le souci constant de protéger nos populations, a été informé et ma responsabilité en tant que ministre des Affaires étrangères, c’est de convoquer l’ambassadeur du Nigeria pour lui dire qu’on ne peut accepter de telles choses sur notre territoire d’autant plus qu’on ne peut accepter de telles attaques contre notre population. J’ai bon espoir que le message du gouvernement a été entendu. J’ai saisi par écrit mon collègue du Nigeria ; nous avons élevé ces constations dans les formes relatives qu’il faut et nous attendons de nos amis du Nigeria qu’ils puissent tirer les conséquences de ces actes enregistrés à notre chancellerie ici pour que la paix puisse revenir et que nous puissions vivre dans un esprit de concorde et dans la sérénité », espère-t-il.
Un message que l’ambassadeur dit avoir compris, regrettant de telles situations et assurant qu’elles ne se reproduiraient sans doute plus. Déjà, il annonce que les responsabilités seront situées et que tout sera mis en œuvre pour l’instauration d’un climat de paix entre les deux pays frères.
Revenant sur la fermeture des frontières, Aurélien Agbénonci indique qu’il ne faut pas désespérer parce qu’au plus haut niveau des trois États du Niger, du Bénin et du Nigeria, des voies et moyens sont en train d’être trouvés pour régler cette situation. « Des mécanismes ont été mis en place et nos chefs d’Etat sont parfaitement au courant, et tout ce qui est proposé sera mis en œuvre pour pouvoir régler la situation. Il faut souhaiter qu’à un niveau moindre, dans la chaîne de commandement de nos pays, des comportements attentatoires à la souveraineté ne se reproduisent plus », souligne-t-il.

Par Kokouvi EKLOU,
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