Le représentant Afrique du Fond Monétaire International (Fmi) au Bénin, Karim Barhoumi a entretenu la presse béninoise le vendredi 15 novembre 2019 sur les perspectives économiques des pays de l’Afrique Subsaharienne. Il a estimé que la croissance économique de ces pays reste stable en 2020, mais qu’il y a des chocs extérieurs qui peuvent fausser les prévisions. Raison pour laquelle, il exhorte les gouvernants à faire face à l’incertitude de ces croissances qui ont été revue, selon le FMI. En effet, c’est à travers un exposé fort simple que Karim Barhoumi a montré aux professionnelles des médias, l’importance de son exercice qui a pour objectif d’attirer l’attention des gouvernants sur les prévisions et sur ce qui peut perturber ou mettre à mal ces prévisions. Selon ses explications, l’Afrique Subsaharienne continue d’avoir une croissance vigoureuse pour 2019. Pour 2020, ajoute-t-il, cette croissance a été revue pour la plus part des pays, en tenant compte des tendances commerciales mondiales. « La croissance pour 2020 est projetée à 3,6%. Cependant, le message le plus important, c’est comment rendre cette croissance plus rigoureuse et plus inclusive », s’est-il préoccupé. Il pense que « les autorités publiques dans les pays de l’Afrique Subsaharienne doivent mettre en place, beaucoup de réformes structurelles pour, un, faire face à aux chocs, et deux, pour ouvrir des opportunités ». Le nombre de personne sur le marché de l’emploi va se multiplier par deux, affirme-t-il et insiste sur le fait que les gouvernants doivent travailler à absorber cette jeunesse. Pour lui, « …on peut déjà voir comment améliorer la concurrence, comment améliorer l’environnement des affaires. Il y a aussi le fait de limiter ou de réduire les vulnérabilités qui sont liées à la dette, la stabilisation du ratio dette en Afrique Subsaharienne ». Il a invité les gouvernants à ne pas avoir des arriérés intérieurs parce que cela pourrait créer de la vulnérabilité à la fois au secteur privé. « Ça crée des vulnérabilités aussi pour le secteur bancaire et troisième chose plus importante, c’est que ça sape la confiance qui puisse exister entre les citoyens et l’Etat ». C’est en cela que Karim Barhoumi a insisté sur les recommandations FMI après la revue. « Ces recommandations varient d’un pays à un autre et dépend de la nature du choc et dépend du bilan de chacun des pays », a-t-il ajouté.