La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Eléonore Yayi Ladékan, a rencontré, vendredi dernier, les fondés des établissements privés d’Enseignement supérieur (Epes) à Cotonou. Il s’agit d’une prise de contact avec ces acteurs de l’enseignement supérieur privé pour identifier les problèmes et poser les bases d’une meilleure collaboration avec eux.
« Il n’est un secret pour personne que la fonction de transmission du savoir que nous assumons relève du domaine régalien de l’Etat comme la santé et d’autres secteurs, et nous convenons aisément que le ministère ait un droit de regard sur la façon dont nous assumons cette fonction », a indiqué le représentant des Etablissements privés d’enseignement supérieur (Epes ), Théophane Ayi au cours de la rencontre avec la ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique, vendredi 15 novembre, à Cotonou. Selon ses explications, l’histoire des Epes remonte à 28 ans.
Années durant lesquelles, ils ont tenté de jouer leur partition, et ils restent convaincus que le gouvernement est bien conscient de l’aide qu’ils lui apportent dans le développement du pays, souligne-t-il. A l’issue des trois années de déroulement des examens nationaux en Licence et Master, il serait nécessaire de faire un atelier d’évaluation pour tirer les conclusions adéquates qui s’imposent, suggère au passage Théophane Ayi.
Il souhaite, entre autres, qu’une étude soit faite pour ramener tous les examens sur au plus deux semaines en tenant compte des spécificités des épreuves pratiques. Il demande qu’il y ait plus de rigueur au niveau des dates de dépôt des dossiers et que les résultats soient livrés au plus tard un mois après la fin des épreuves. Le représentant des Epes demande à la ministre de les aider à mettre fin aux groupes dits « Td ». Ces groupes qui, selon lui, recrutent des étudiants, les forment, les présentent aux examens nationaux en leur enseignant l’ensemble des matières des formats d’épreuve avec quelques rares prérequis.
La ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique, Eléonore Yayi
Ladékan, a salué la forte mobilisation des fondés des établissements privés d’enseignement supérieur à la rencontre. Abordant les préoccupations soulevées, elle a fait savoir que la question d’actualisation des textes est essentielle, puisque ces textes qui régissent le secteur, au bout d’un certain nombre d’années d’application, ne se retrouvent plus en phase avec les réalités, ce qui appelle nécessairement au toilettage.
« Le processus se poursuivra, nous irons à d’autres assises qui prendront en compte aussi bien le public que les privés », a-t-elle promis. À cette occasion, les Epes identifieront d’avance les goulots d’étranglement et les aspects sur lesquels il faut agir pour conduire efficacement le système éducatif. Selon la ministre, les conditions de travail sont à revoir et le gouvernement en est conscient et les fondés des Epes peuvent être sûrs que leurs préoccupations seront prises en compte. « Nous ne sommes pas là pour tuer l’initiative mais pour accompagner les Epes, surtout dans la promotion de l’excellence », a-t-elle insisté.