De nouvelles menaces de boycott pèsent sur le port autonome de Cotonou. De sources généralement bien informées, la rédaction des publications Salamins a appris que par courrier adressé à la direction des douanes béninoises, les importateurs nigériens ont fait une liste de préoccupations dont la prise en compte déterminera qu’ils continuent à faire passer leurs marchandises par le port de Cotonou.
Il s’agit notamment, renseignent nos sources, de la suspension du tracking des véhicules assuré par la société Bénin Control et de la suppression de l’obligation du transfèrement au port sec d’Allada assuré par la société Atral. Ces deux sociétés connues pour être des propriétés du Président Patrice Talon et respectivement transférée à ses proches Olivier Boco et Eustache Kotogan sont au cœur de la menace des importateurs nigériens de délaisser le port de Cotonou au profit d’autres de la sous région. Approché en Août 2019 par la rédaction du journal www.lemonde.fr, Monsieur Chouibou Attahy, un acteur de la chaîne des importations vers le Niger via le port de Cotonou expliquait, « Cotonou est notre port naturel. Mais s’il a gagné en célérité, enlever un conteneur reste beaucoup plus cher, donc ça pose la question de la compétitivité ».
Le Niger en 2018, a importé via le port de Cotonou, 3,9 millions de tonnes de marchandises. Ensemble avec les autres pays de la sous région privés de littoral que sont entre autres le Burkina Faso, le Mali, le Tchad, ils constituent 49% du trafic d’importation à destination du port de Cotonou.