Dans le cadre du projet « Action concertée entre la Société Civile et la Justice pour le renforcement du Système National d’Intégrité au Bénin », le Consortium Social Watch Bénin – Centre Afrika Obota – Fondation CIADIC-GL a, avec l’appui financier de l’Union Européenne à travers le Projet d’Appui à la Justice, organisé les 12 et 13 novembre 2019 dernier à « Princesse Hôtel » de Bohicon, un atelier d’élaboration d’un document de plaidoyer à l’endroit de la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET). Ont participé à cet atelier une trentaine d’Organisations de la Société Civile travaillant dans les domaines de la Gouvernance et du droit venues de différents départements du pays.
Permettre aux populations en général, et aux acteurs de la société civile en particulier d’être informés non seulement de la façon dont est organisée au Bénin la lutte contre la corruption mais aussi des résultats des actions entreprises par l’Etat en la matière afin de pouvoir jouer pleinement leur partition dans le renforcement du Système National d’Intégrité (SNI). Tel est l’objectif de l’atelier qui a réuni pendant deux jours la trentaine d’OSC à Bohicon.
Après avoir été informés du contexte du projet notamment les faibles scores obtenus par les piliers de la justice et de la société civile au terme de l’évaluation du Système National d’Intégrité (SNI), les participants ont eu droit à deux communications qui ont servi de base aux travaux en groupes. En communication introductive, Monsieur Bonaventure KITI, Chef projet a, dans un souci de montrer combien la société civile doit pouvoir aider la justice à renforcer le SNI, partagé avec les participants la méthodologie de l’évaluation SNI, les résultats de l’Evaluation SNI en ce qui concerne la société civile, les recommandations de l’évaluation SNI pour la Société Civile et enfin le plan d’action SNI Société Civile.
Quant à la seconde communication, elle a été présentée par Mr Abel GBETOENONMON, membre du conseil d’administration de Social Watch Bénin. Au cours de cette communication, il a entretenu l’assistance sur le plan d’action de promotion de l’intégrité et de lutte contre la corruption au Bénin. Il a également indiqué les trois niveaux de redevabilité des OSC à savoir : à l’interne, à l’endroit des partenaires et enfin à l’endroit des bénéficiaires avant de souligner les limites juridiques du contrôle citoyen de l’action publique. Pour finir, il a évoqué le dilemme de la société civile face à l’effectivité de l’indépendance de la justice. Pour lui, il est très important de ne pas faire une confusion entre lutte politique et lutte contre la corruption. C’est après cette communication que les participants ont été répartis en groupes pour identifier les atouts et les contraintes de la CRIET d’une part, les tendances lourdes et les incertitudes critiques qui pèseraient sur elle avant de formuler des solutions alternatives.