La 19ème édition du Forum Mondial pour le Développement des Exportations s’est ouverte ce mercredi 20 novembre 2019 à Addis-Abeba en Ethiopie. A l’occasion, plus de 1000 participants, chefs d’entreprises et décideurs, se sont retrouvés au siège de l’Union africaine sous la férule de la présidente de l’Ethiopie, Mme Sahle-Work Zewde. La cérémonie d’ouverture de cet événement a permis à la présidente éthiopienne de mettre l’accent sur la nécessité de développer l’industrie afin de relancer les exportations en Afrique. L’ouverture du WEDF 2019 a coïncidé avec le 30ème anniversaire de la Journée de l’industrialisation de l’Afrique. Celle-ci a été placée sous le thème : « Positionner l’industrie africaine pour approvisionner le marché de la ZLECAF. » « Il est grand temps d’accélérer la mise en œuvre de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine afin de créer un écosystème économique complémentaire entre les pays africains », a déclaré la présidente éthiopienne, avant d’ajouter : « Il est impératif que nous tirions parti de la taille du marché collectif que nous avons en tant que continent ». Ce marché collectif est bien la zone de libre-échange du continent africain (ZLECAF) qui porte tous les espoirs de l’industrialisation et des exportations sur le continent. « En créant un système économique complémentaire, nous pourrons exploiter pleinement le potentiel de nos nations respectives et devenir un acteur majeur sur la scène du commerce international », a déclaré la présidente éthiopienne Sahle-Work Zewde.
Co-organisée par le Centre du commerce international (ITC), le ministère éthiopien du Commerce et de l’Industrie et la Commission de l’Union africaine, cette manifestation est destinée à organiser les parties prenantes afin de mieux exploiter les opportunités de croissance par le commerce. Pour la Directrice générale ITC, Arancha González, «il est nécessaire de créer et d’ajouter plus de valeur aux économies africaines, afin de garantir la croissance et un meilleur partage de la prospérité accrue. Pour que cela se produise, davantage de biens et de services doivent être fabriqués en Afrique et davantage d’échanges commerciaux doivent avoir lieu entre les pays du continent ». «L’objectif doit maintenant être d’accroître la valeur ajoutée et la compétitivité dans tous les domaines: dans l’industrie, mais aussi dans l’agriculture, l’agroalimentaire et les services », a-t-elle ajouté. Pour y arriver, il faudra disposer de meilleures données et informations commerciales. Prendre des mesures de facilitation des investissements, investir dans l’économie numérique; et de nouvelles compétences. Pour Albert M. Muchanga, Commissaire au commerce et à l’industrie de l’Union africaine, la création d’un environnement plus propice pour renforcer l’accès au financement, à la compétitivité et à l’innovation, constitue un impératif. Au cœur de la Semaine de l’industrialisation de l’Afrique démarrée ce lundi, les sessions du Forum Mondial pour le développement des exportations explorent des sujets tels que l’investissement dans la valeur ajoutée, la disparité des compétences, la production d’emballages durables et bien plus encore.
Selon les données de l’ITC, la suppression des droits de douane sur le continent pourrait ajouter 13% au commerce intra-africain.