Jacques Horrenberger, ancien bâtonnier de Bordeaux : « C’est le jumelage avec le barreau du Bénin qui est le plus actif et je m’en réjouis particulièrement »
L’ancien bâtonnier de Bordeaux Jacques Horrenberger a permis, grâce à sa volonté de partage, le jumelage entre le barreau du Bénin et celui de Bordeaux au cours de la convention nationale des avocats au mois d’octobre 2017. A Cotonou depuis quelques jours dans le cadre des activités de la rentrée solennelle du barreau de Cotonou, Jacques Horrenberger à travers cet entretient fait l’état des lieux du jumelage entre le barreau du Bénin et celui de Bordeaux tout en livrant ses impressions générales sur le barreau du Bénin et son fonctionnement.
Vous êtes venu au Bénin dans le cadre de la rentrée solennelle du barreau du Bénin. Quelle est votre impression générale sur l’organisation et le déroulement de la rentrée ?
Je suis venu à cette rentrée solennelle du barreau du Bénin car cela me tenait à cœur puisqu’il y a deux ans, il m’avait invité mais je n’ai pas pu me déplacer. Je suis heureux d’être ici pour cette rentrée qui est magnifiquement organisée. Nous sommes bien accueillis et en plus j’ai l’honneur d’être à la tête d’une délégation de 7 avocats du barreau de Bordeaux avec à mes côtés le vice bâtonnier actuel de Bordeaux.
Quel est l’état des lieux du jumelage entre le barreau du Bénin et le barreau de Bordeaux ?
Bordeaux est jumelé avec beaucoup de barreaux mais je dois dire qu’avec le Québec, c’est le jumelage du barreau du Bénin qui est le plus actif et je m’en réjouis particulièrement. C’est dû notamment à l’activisme et au dynamisme du bâtonnier Détchénou. On est partis sur la base d’échanges pendant ces journées de la rentrée solennelles dans de nombreux domaines. Ces échanges se multiplient dans de nombreux domaines. Ce matin il y a été abordé la question de de l’incubateur où Bordeaux joue un rôle moteur. Tous les avocats savent que si nous voulons rester compétitifs sur les marchés du droit il faut constamment renforcer la formation des avocats notamment la formation initiale et la formation continue. Et donc dans le cadre de cette volonté d’améliorer la formation, Bordeaux a assuré la formation de jeunes confrères béninois en procédure pénale tout au long de l’année à travers différentes sessions de formation.
Qu’est-ce que ce jumelage a apporté aux deux barreaux ?
En ce qui concerne l’apport du jumelage aux deux barreaux, c’est au bâtonnier du Bénin de dire ce que le jumelage a apporté au Bénin. Le bâtonnier Detchénou pourra vous dire mieux que moi mais je sais qu’au cours de ces quatre sessions qui se sont terminée par une évaluation, tous les participants étaient extrêmement contents de cette formation qui s’est faite avec le concours actif de l’École des Avocats Aliénor dont le siège est à Bordeaux. Au barreau de Bordeaux, c’est important de partager nos expériences. Le bâtonnier Jérôme … n’a pas pu venir donc il m’a délégué de venir avec le vice bâtonnier Pièrre Gramage. Pour nous c’est extrêmement important de développer les relations inter régionales entre Bordeaux et l’Afrique notamment le Bénin avec lequel des liens historiques nous unissent.
Quelle est votre impression générale sur le barreau du Bénin et son fonctionnement ?
Le barreau du Bénin me paraît un barreau jeune dans sa composition très dynamique. Je suis très impressionné par tout ce qui a été fait par le bâtonnier Detchénou durant son mandat et je ne doute pas que son action se poursuivra avec de nouvelles actions avec le bâtonnier élu. Mon souhait pour ceux qui m’ont succédé à la tête du barreau de Bordeaux est que cette coopération continue et se renforce dans les années à venir pour le bienfait des avocats du Bénin, de Bordeaux et de tout le monde en général.
Propos recueillis par Jephté HOUNNAGNI (Coll.)