C’est un calvaire sans fin que vivent les Béninois disposant d’un engin depuis le 20 août dernier, date de fermeture des frontières terrestres du Nigéria. Ces derniers jours, la souffrance s’est accrue.
Plusieurs vendeurs d’essence de la contrebande ont plié bagage. Les quelques-uns qui résistent ont désormais pour allié la surenchère. Désormais, pour s’acheter le litre d’essence de contrebande, il faut débourser près de 2 dollars soient plus de 1000FCfa au bas mot. Encore qu’il faut parcourir des distances inhabituelles avant d’en trouver. Les motocyclistes et automobilistes se sont rabattus sur les quelques stations services encore fonctionnelles. Mais là encore, ce n’est pas le paradis.
Il faut parcourir trois stations au minimum avant de s’approvisionner en carburant. Il y a rupture dans la plupart des stations services. La Sonacop, société nationale de commercialisation des produits pétroliers étant en agonie, seuls quelques privés sont de garde. Toutefois, ils suffoquent, tant la demande est exponentielle. La longue file d’attente dans les stations en dit long. Il faut perdre deux voire trois heures d’horloge dans les rangs pour être servi. L’endurance devient la règle. Tout presque tourne au ralenti dans le pays. Aucune solution plausible n’est encore envisageable le temps que les frontières soient rouvertes. La souffrance des populations va crescendo.
Hausse des produits de première nécessité
Indubitablement, les produits de première nécessité devraient connaître une flambée de prix. Car, les conducteurs de taxi-moto et les chauffeurs, pour compenser la cherté du carburant, sont contraints d’augmenter les frais de transport. Ce qui gonfle le prix de revient sur toutes marchandises. In fine, tout pèse même sur le consommateur final quand bien même il ne dispose pas de moyen de déplacement pour subir directement les affres de la rareté de l’or noir. Le seul avantage de cette situation est que la circulation est fluide et il y aura certainement moins d’accident de circulation en cette fin d’année. De plus, la pollution atmosphérique est nettement réduite, surtout dans les feux tricolores.