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Bénin: les forces de l’opposition passent au crible la gestion de Patrice Talon et menacent

Publié le dimanche 24 novembre 2019  |  beninweb tv
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© Autre presse par DR
Bénin: les forces de l’opposition passent au crible la gestion de Patrice Talon et menacent
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Réunis ce samedi 23 novembre 2019 à Paris, les Béninois de tous horizons ont critiqué vertement la gouvernance de Patrice Talon depuis son accession au pouvoir. Tous les secteurs vitaux ont été passés en revue par les participants aux assises de Paris.

Au cours des assises qui a drainé du monde à Saint-Ouen à Paris en France, plusieurs citoyens béninois qui ne se retrouvent pas dans la gouvernance du pouvoir de la rupture ont craché sur la gestion du président Patrice Talon. Ils ont d’abord dénoncé l’exclusion des partis politiques de l’opposition des dernières élections législatives. Un fait qui s’explique, diront-ils, par la délivrance de façon ciblée du quitus fiscal et de l’invention du certificat de conformité par la cour constitutionnelle à la veille du dépôt des candidatures. En autorisant seuls les deux partis du chef de l’Etat à prendre part aux élections, le régime, selon les participants aux assises, a mis embargo sur la démocratie béninoise acquise au prix de lourds sacrifices.

L’autre fait que dénoncent les assises de Paris est que les quelques maires qui étaient encore du côté de l’opposition ont été soit destitués ou révoqués afin d’installer ceux qui peuvent « fléchir facilement les genoux ». Désormais et ce jusqu’à nouvel ordre, tous les 77 maires sont des soutiens inconditionnels du pouvoir. En outre, au plan judiciaire, constatent les participants aux assises, trois magistrats ont été suspendus. Les médias sont, disent-ils, bastillonnés. Pour preuve, la fermeture de la Nouvelle Tribune, l’interdiction d’émission de Sikka Tv, la piraterie des fréquences de Soleil Fm et bien d’autres.

Les prisonniers politiques
Une liste non exhaustive de prisonniers politiques a été dressée par les participants aux assises de Paris. Pour eux, ces compatriotes qui se trouvent derrière les barreaux le sont pour leur opinion et non pour des infractions constituées. Même ceux libérés sous le couvert de la loi d’amnistie n’étaient que « des otages politiques libérés ». Plusieurs autres sont dans la clandestinité et n’oseraient sortir la tête de leur lieu de cachette. A tout ceci s’ajoute les exilés politiques dont le nombre gonfle au jour le jour. La séquestration de Boni Yayi 52 jours durant, le vote des lois anti-sociales et anti-démocratiques par les députés ont été dénoncés dans leur manifeste rendu public à l’occasion des assises. Ils n’ont pas manqué de constater que le tissu social s’amenuise au quotidien.

Les assises de Paris considèrent la loi modificative de la constitution du 11 décembre 1990 comme une arme d’exclusion de la présidentielle de 2021. Le retrait de ratification des accords de prêts aux députés, l’institutionnalisation d’un poste de vice-présidence, le parrainage des candidats à la présidentielle et bien d’autres dispositions contenues dans la loi fondamentale sont, selon eux, source de crise. La conséquence directe de la loi fondamentale se traduit clairement dans le code électoral adopté et promulgué à la vitesse de la lumière. Plusieurs autres lois réduisant le droit de grève, la loi sur l’embauche, le numérique et bien d’autres ne sont pas de nature à garantir les libertés individuelles et collectives, soutiennent-ils.

Résolutions…
Au regard de tout ce qui précède, les assises de Paris ont pris des décisions fermes en vue d’inverser la vapeur.
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