De nouvelles informations circulent depuis les révélations de la presse uruguayenne sur la saisie de 3 tonnes de cocaïne dans le port de Montevideo. Stella Lloriente, procureur chargé des stupéfiants mène l’enquête en collaboration avec la Direction Nationale des douanes. Plusieurs sources ont confirmé que les enquêteurs sont repartis sur la piste de l’homme d’affaires incarcéré après l’expédition d’une cargaison de 4,5 tonnes de cocaïne de Montevideo à Hambourg en Aout dernier.
Après la saisie de 3 tonnes de cocaïne dans le port de Montevideo, les autorités uruguayennes ont révélé que le navire en provenance du Paraguay, était en transit vers le Bénin. Cependant les enquêteurs précisent un détail important : le navire doit faire une escale à Ténérife. Il s’agit de la porte d’entrée de la cocaïne en Europe, mais sous haute surveillance depuis l’opération de Hambourg.
Ce détail a conduit les enquêteurs, à privilégier la piste Martin Mutio actuellement en prison selon le quotidien espagnol « El Pais. L’homme avait fait passer il y a quelques mois, 4,5 tonnes de cocaïne à Hambourg dans une cargaison de Soja. Mutio est le propriétaire de la société exportatrice qui a préparé et expédié le conteneur dans lequel ont voyagé 4 500 kilos de cocaïne en Allemagne. L’homme de 32 ans aurait la double nationalité argentine et bolivienne. Il a fait fortune en moins de quatre ans, faisant passer le nombre de ses employés d’une dizaine à 400.
Depuis l’opération de Hambourg, la police des stupéfiants a multiplié les contrôles. Ces nouvelles mesures dans les ports européens auraient guidé les trafiquants à revenir vers Ténérife ? Mystère.
Les enquêteurs auront à répondre à cette question. Pour l’instant, certains soupçons pèsent sur le Bénin qui serait la destination finale du colis. La dernière prise de cocaïne au Port de Cotonou remonte à des années, et était estimée à moins de 60 kg. Le navire avait également fait escale à Ténérife.
Des sources policières ont révélé que, les narcotrafiquants n’envoient pas dans les ports Ouest Africains des tonnes de cocaïne. « Les grandes cargaisons sont destinées au marché européen, or la destination finale était le Bénin » a mentionné notre source.
En Mars 2019, le Bénin a renforcé les moyens de lutte contre le trafic de cocaïne. En effet le pays s’est doté, d’une unité mobile de formation. Il s’agit d’un outil moderne utilisant les dernières technologies pour former un grand nombre d’officiers et d’agents, impliqués dans la lutte contre le trafic illicite de stupéfiants et la criminalité. Selon les autorités, ces unités mobiles permettront aux acteurs de détecter et déjouer des techniques de plus en plus sophistiquées utilisées par les trafiquants pour faire passer la drogue à travers les frontières et à l’intérieur du pays.