Hier, mercredi 27 novembre 2019, dans la salle de réunion Japon6 du Ministère de l’Enseignement Maternel et Primaire (MEMP), le Secrétaire général adjoint du MEMP Sanni Idrissou et Charles Assogba chargé suivi évaluation du programme redevabilité, représentant du Social-Watch, ont donné le top à l’atelier de partage des résultats des projets BID4 et JAPON6. C’était en présence des acteurs de la société civile.
En effet, Social-Watch en tant que Organisation de la Société Civile, a inscrit dans son plan de travail annuel, de pouvoir échanger, de mener périodiquement des causeries débats avec les pouvoirs publiques pour pourvoir identifier les difficultés, les entraves à leur mission de prestation de service à la population. Au niveau du Ministère des Enseignements maternel et primaire (MEMP), il y a deux projets: le projet BID4 et le projet JAPON6. Il a été question de ces deux projets à l’atelier causerie débat. Il s’agit pour les acteurs de la société civile de comprendre le niveau d’exécution de ces projets, de faire le point sur les services que ces deux projets peuvent offrir à la population, de s’enquérir des difficultés qui marquent la mise en oeuvre de ces projets, analyser avec le MEMP les résultats et surtout voir si les objectifs ont été atteints. Il s’agira de formuler des recommandations qui vont amener les OSC et les Ministères à travailler en synergie pour le bonheur de tous. C’est après cette étape que Social Watch va rentrer dans son rôle de médiateur et faire des plaidoyers à l’endroit des gouvernants afin que les goulots d’étranglement soient levés pour qu’en année 2020 les choses passent correctement. A en croire Armel Fagninou, chef de la cellule du suivi évaluation et de capitalisation des projets, programmes du MEMP, le projet BID4 est un projet qui se charge de la construction des infrastructures et également du renforcement des capacités des enseignants. “C’est un projet financé par un prêt de la Banque Islamique de Développement (BID). Le projet JAPON6 est aussi un projet de construction des infrastructures. Nous sommes ici dans une de ces constructions. Mais c’est un projet basé sur les dons de la République du Japon. C’est pour cela que nous l’appelons Japon6. Ce sont ces deux projets qui nous sont restés à la fin des projets à financement budget national. C’est parce que ces deux projets sont des projets à financement mixte c’est-à-dire une part béninoise et une part extérieure que ces projets sont restés. Si non les projets à financement essentiel budget national sont versés à l’Agence pour la construction des infrastructures du secteur de l’éducation” a-t-il ajouté. Pour le représentant du consortium Social-Watch Charles Assogba, chargé suivi évaluation du programme redevabilité au sein de Social-Watch, cela fait 4 ans que Social-Watch a démarré ce programme. Cela concerne le suivi des projets d’investissements publics. ” en fait chaque année, nous sollicitons des ministères une causerie débat autour des différents projets programmes afin de voir les avancés, les difficultés et quel apport en tant que OCS, Social-Watch peut leur apporter. Social-Watch par ces séances souhaite instaurer la pratique de redevabilité qui est un endettement mutuel entre le pouvoir public et les citoyens où en tant qu’autorité, gestionnaire de la chose publique, le gouvernement doit rendre compte de ce qu’il fait, des ressources qu’on lui a confiées parce qu’il s’agit des prêts contractés par le Bénin pour la réalisation de ces projets. Il faut que les citoyens béninois représentés par les OSC sachent comment s’exécutent les projets-programmes sur le terrain. Cela participe à un suivi rapproché. Lorsque le citoyen sait qu’ici, on lui construit tel module de classes et que l’argent qui sert à construit cela est un prêt, le citoyen sera obligé de suivre. Il ne fera pas d’acte de vandalisme autour. Il devient en ce moment, un agent de changement. Nous voulons, dans un premier temps, amener les ministères à intégrer la redevabilité dans leurs pratiques, et, dans le même temps, amener les populations à s’impliquer de façon efficiente dans la gestion et le suivi des projets programmes. Aujourd’hui, il est clair que Social-Watch a fait du chemin car, en 2016, quand il avait commencé ce programme de redevabilité, il y avait une résistance farouche. De 4 ministères en 2016 il est à une dizaine aujourd’hui. Cela prouve que l’encrage de la redevabilité dans l’administration publique est en train de prendre.” a-t-il conclu.