Les inondations constituent un risque majeur en Afrique de l’ouest. Elles sont sans limites et dévastent tout sur leur passage. Afin de faire face à ce phénomène cyclique de façon efficace, un atelier régional de formation sur la gestion des bases de données se tient depuis hier à l’Université Abomey-Calavi. Initié par le Projet Service de surveillance et d’évaluation des inondations à multi-échelles pour l’Afrique de l’Afrique de l’ouest (Mif-Mass), cet atelier réunit des spécialistes de l’eau et en technologie spatiale venus du Bénin, du Burkina-Faso, de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Nigeria. « Le phénomène d’inondation est récurrent en Afrique de l’ouest. Il faut donc établir un système commun permettant d’agir ensemble pour lutter contre les inondations. C’est donc la conjugaison des efforts qui est recherchée au niveau sous-régional », a fait savoir le professeur Mama Daouda, Directeur de l’Institut national de l’eau. A en croire les professeurs Luc Sintondji, coordonnateur pays de Mif-Mass et Agbaje, coordonnateur du projet Mif-Maf, cet atelier permettra de renforcer les compétences du personnel en charge de la gestion des risques et catastrophes et de favoriser la coopération entre tous les organismes en charge de la gestion des inondations en Afrique de l’ouest afin d’anticiper sur ce phénomène. Cet atelier est donc un creuset de réflexion et de partage d’expériences entre les spécialistes en eau. « Le rôle des scientifiques est de prévenir et pour prévenir, il faut disposer des informations fiables et partagées. La disponibilité d’une base de données commune permettra d’avoir des solutions scientifiquement éclairées. Cet atelier est alors une occasion pour mieux cerner la qualité de la collecte, de la conservation et de l’exploitation des données dans un format commun », a expliqué le professeur Mama Daouda. Pour le professeur Félicien Avlessi, vice recteur chargé de la recherche universitaire, cet atelier qui prend fin le 28 novembre prochain, permettra aux chercheurs des pays de l’Afrique de l’ouest de créer un système commun de gestion des bases de données afin de lutter efficacement contre les inondations et leurs conséquences dans la sous-region ouest africaine.