L’Ong Midjrado, une structure qui s’occupe de la valorisation de la culture et du social a organisé semaine écoulée et ceci en partenariat avec la faculté de Droit et de sciences politiques de l’Université d’Abomey-Calavi, une rencontre sur la traite négrière. Dans cet entretien qu’il a accepté de nous accorder, Monsieur Boris Coovi Sinzogan, président de l’Ong Midjrado a fait le point de la conférence qui s’est déroulée les 21 et 22 novembre dernier à l’Université d’Abomey-Calavi.
Vous avez choisi le campus universitaire pour une exposition sur la traite négrière. Pourquoi avoir fait cette option ?
L’Ong Midjrado a fait cette activité en partenariat avec la faculté de Droit et de sciences politiques de l’Université d’Abomey-Calavi. Nous sommes venus ici pour remémorer le passé. Et remémorer le passé, c’’est expliquer l’histoire qui s’est passée à la jeune génération dont nous nous faisons partie intégrante. Donc de concert avec la FADESP, nous avons voulu faire cette activité sous le thème : « la traitre négrière vue par un artiste ». Au cours de cette activité, l’artiste a expliqué comment les œuvres peuvent parler. Comment envoyer juste une image peut faire connaitre tout une histoire.
Dites-nous comment s’est déroulé l’événement ?
Il y avait eu deux communications sur le thème de la rencontre. La première, c’est celle du professeur Glèlè Kakai, Vice-Doyen de la FADESP sur la traite négrière vue par les sciences sociales, c’est-à-dire vue par un politiste. La seconde communication, c’est la traite négrière vue par un artiste. Cela nous a permis de revenir sur la traite négrière, de voir comment les blancs sont apparus en Afrique, voir l’origine de la traite négrière, comment cela s’est passé. Ces différentes communications nous ont permis de voir les répercussions positives et négatives de la traite négrière sur la vie actuelle des Africains.
Pourquoi avoir choisi le campus pour l’événement lorsqu’on sait que l’histoire sur la traite négrière est un programme qu’on nous enseigne au collège ?
Nous avons constaté aujourd’hui que malgré que la traite négrière soit enseignée dans nos collèges, bon nombre d’étudiants se rappellent encore de cette histoire. Beaucoup ont oublié déjà ce qu'est la traite négrière. Avec les communications, nous avons pu faire comprendre véritablement aux étudiants, ce qu’ils ont appris. Ils ont compris avec l’artiste que la théorie peut ramener un peu vers la pratique. Les étudiants ont pu faire un rapprochement avec ce qu’on leur a enseigné dans les cours secondaires et ce qu’il vu ici.
En dehors des images et communications faites ici, qu’avez-vous laissé comme souvenir aux participants de cette rencontre de l’Université d’Abomey-Calavi ?
Cette conférence sera s sanctionnée par des documents. Et chaque participant désireux d’en avoir peut se rapprocher du rectorat de l’Université d’Abomey-Calavi pour s’en procurer.
Avez-vous quelque chose à ajouter à cet entretien ?
Nous avons beaucoup d’activités en vue dans le cadre de la valorisation de la culture dans notre pays. Nous venons de commencer mais nous irons loin. Nous irons à l’Université de Parakou bientôt pour parler de l’histoire du Bénin. Ce ne sera pas la traite négrière comme à l’Université d’Abomey-Calavi. Il y a beaucoup d’étudiants qui ne connaissent meme pas Tairou Congakou, Hubert Maga…C’est des gens qui ont animé la vie politique de notre pays mais qui malheureusement ne sont pas connus de nos étudiants. Donc on sera à l’Université de Parakou d’ici deux mois dans ce sens.