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Importation de riz : Le Bénin, un état récalcitrant selon un ministre nigérian

Publié le lundi 2 decembre 2019  |  La Nouvelle Tribune
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© Autre presse par DR
Le sac du riz
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Il y a quelques semaines le Nigéria a annoncé que ses frontières fermées depuis le 19 août resteront closes jusqu’au 31 janvier 2019. Ce délai risque d’être prolongé si on ajoute foi aux récentes déclarations du ministre nigérian de la communication et de la culture. Selon Lai Mohammed, le Bénin fait preuve de récalcitrance en continuant par importer des marchandises interdites par le Nigéria.

“Au moment où nous parlons, trois navires se dirigeant vers la République du Bénin sont chargés d’environ 105 mille tonnes de riz” informe-t-il, assurant que ce riz est destiné à la consommation finale des nigérians. Outre ce navire transportant du riz M Mohammed indique que le Bénin vient de négocier avec le japon pour recevoir du riz d’une valeur de 30 millions de dollars.
De l’avis du ministre, il est clair que la destination finale de cette céréale est son pays. L’exercice au niveau des frontières sera maintenu aussi longtemps que nécessaire assure-t-il. Le Nigéria ne peut continuer à se mettre dans la peau du grand frère alors que sa sécurité et son économie souffrent de ce dumping, fait-il savoir .

Outre le riz béninois qui selon lui, se déverse sur le marché nigérian, il y a également les véhicules d’occasion. De l’avis du ministre, le Bénin importe 120 mille véhicules par an pour une population de 12 millions d’habitants. Il est clair que ces voitures se rendent au Nigéria, juge-t-il. Aucun pays ne croise les bras lorsque l’intérêt général de sa population est menacé, explique Lai Mohammed.

“… nos voisins ne sont pas pressés de se conformer ” aux exigences du Nigéria
Il assure par ailleurs que le gouvernement nigérian est conscient des effets néfastes de la fermeture des frontières sur les citoyens, en particulier, la flambée du prix du riz. Mais ils doivent supporter cette peine temporaire parce qu’il y a des bénéfices à tirer de cette décision gouvernementale.

S’agissant de l’exportation des produits de contrebande vers le Nigéria il indique que le phénomène se poursuit. “Ces dernières semaines, le nombre de saisies effectuées ne montre pas que nos voisins sont pressés de se conformer (aux exigences) du Nigéria” fait-il savoir.
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