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Protection de la mère et du nouveau-né au Bénin: Une étude sur la lutte contre le paludisme restituée

Publié le mardi 3 decembre 2019  |  La Nation
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© aCotonou.com par DR
Une mère et son enfant
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Par Alain ALLABI,

Pour améliorer la survie des nouveau-nés au Bénin en luttant contre le paludisme, l’Institut de recherche pour le développement (Ird) a mis en œuvre un projet dénommé Recipal. Il porte sur « l’impact du paludisme précoce au cours de la grossesse sur la croissance fœtale à Sô-Ava ». Les résultats de cette étude conduite de juin 2014 pour une durée de 53 mois ont été restitués, ce lundi à Abomey-Calavi au Centre de recherche clinique du Bénin (Ircb).
Selon Valérie Briand, coordonnatrice du projet, l’étude a ciblé les femmes de 18 à 45 ans et vise à évaluer la fréquence et les conséquences du paludisme au 1er trimestre de la grossesse, et notamment ses effets sur la croissance fœtale ainsi que ses interactions avec le statut nutritionnel de la femme au Bénin et notamment à Sô-Ava et dans l’arrondissement d’Akassato. Elle a pris en compte une cohorte initiale de 1214 femmes en âge de procréer et en désir de grossesse, puis une cohorte secondaire constituée de 411 de ces mêmes femmes devenues enceintes et suivies tout au long de leur grossesse.
Selon les résultats, on note une exposition importante des femmes au paludisme au cours du premier trimestre de la grossesse (20 % des femmes infectées) et un risque élevé du retard de croissance intra-utérin chez les femmes infectées au cours de cette période. En plus du paludisme, d’autres déterminants maternels susceptibles d’influencer la croissance fœtale tels que l’état nutritionnel et alimentaire de la femme, l’exposition à des polluants, etc. ont été recueillis de façon répétée avant la grossesse, puis au cours de la grossesse. « Nous avons montré que les infections palustres au 1er trimestre de la grossesse étaient fréquentes et associées à un risque d’anémie maternelle », fait savoir Manfred Accrombessi de l’équipe ayant conduit le projet.Selon lui, le projet fournit des informations précieuses pour la réalisation de futures cohortes pré-conceptionnelles et confirme la forte exposition des femmes au paludisme au cours du 1er trimestre de la grossesse et ses effets associés. Mieux, il plaide en faveur d’un renforcement des mesures de prévention à cette période clé de la grossesse.
Insistant sur les conséquences du paludisme précoce chez la femme enceinte, Valérie Briand indique que cette affection est responsable du retard de croissance intra-utérin, de diminution du poids du nouveau-né, prématurité, mort fœtale, du risque d’anémie maternelle et de fausse couche.
Pour y faire face, Valérie Briand a préconisé deux stratégies que sont la protection de la femme enceinte par les moustiquaires imprégnées et le traitement préventif intermittent (Tpi) mais uniquement à partir du deuxième trimestre de la grossesse. De même, elle a conseillé, au cas où ces infections précoces seraient présentes chez la femme avant la grossesse, de la protéger dans la période pré-conceptionnelle afin de réduire les conséquences délétères associées au paludisme gestationnel.

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