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Dr Zacharie Sohou au sujet de la gestion des ressources marines « Les outils satellitaires sont indispensables »

Publié le jeudi 5 decembre 2019  |  Fraternité
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© aCotonou.com par DR
Dr Zacharie Sohou, Directeur de l’Institut de Recherche Halieutique et Océanologique du Bénin (Irhob)
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Synergies d’actions entre les pays du Golfe de Guinée, renforcement du cadre réglementaire de l’intervention de l’Etat en mer. Toutes les options sont les bienvenues pour protéger les ressources maritimes. Mais, celle de la surveillance des océans à partir des satellites semblent encore plus privilégiées. Dr Zacharie Sohou, Directeur de l’Institut de Recherche Halieutique et Océanologique du Bénin (Irhob) parle de ces enjeux de l’utilisation des outils satellitaires, tirant leçon de l’expérience du Gmes & Africa.

Comment se porte les zones marines et côtières en Afrique de l’ouest ?
Les zones marines et côtières en Afrique de l’ouest sont sous plusieurs menaces. Il y a l’érosion côtière, la pollution et les activités anthropiques, les constructions, etc. Ce qui fait que cette zone doit attirer plus d’attention aujourd’hui pour éviter que les impacts sur la population en générale. Puisque ce n’est pas seulement la population côtière qui dépend de ces ressources. Pour ce qui concerne le Bénin, nous recensons toutes les menaces de l’érosion côtière, la pêche illicite, la surexploitation de nos ressources, l’érosion côtière et la pollution. Donc nous n’échappons pas à tout ce qui passe dans la sous-région.

Le Bénin fait partie des 12 pays de l’Afrique de l’Ouest qui bénéficient du projet GMES & Africa. Il y a une réunion qui se tient à Cotonou depuis le mardi. Quels sont les acquis ?
C’est un programme piloté par l’Université du Ghana. Les services offerts, c’est l’observation de la terre en général. Il y a la production de cartes thématique sur l’érosion côtière pour nous dire comment ça évolue et sur les zones de pêches et les trafics des bateaux de pêche. On peut déceler immédiatement les bateaux qui n’ont pas eu la licence dans les pays concernés. Donc c’est en quelque sorte contre la piraterie des pêches. Il faut dire qu’aujourd’hui, les outils satellitaires sont indispensables. On peut faire la photographie d’une grande zone donnée. Si nous prenons le cas de l’érosion côtière, on verra comment elle évolue, ce sont des satellites qui enregistrent les données en permanence.

Avez-vous l’impression qu’avec le recours aux outils satellitaires, quelque chose a changé ?
Les lignes ont bougé. Aujourd’hui, il y a des cartes thématiques qui sont disponibles sur l’état de l’avancée des lignes de côtes. Il y a eu des formations sur le traitement des données océanographiques à partir des satellites. Non seulement ça, il y a eu des produits des données qui sont comme des prévisions marines par les sms mais malheureusement pour le Bénin car quand on dit projet, il faut que le gouvernement puisse prendre le relai pour pouvoir financer. On n’a pas eu les moyens pour pouvoir vraiment continuer cette activité. Néanmoins, l’Irhob fait des prévisions qui sont diffusées. Le projet a été très utile pour le Bénin par les actions de suivi de l’érosion côtière ; de lutte contre la pêche illicite. Avec les bateaux pirates, c’est des millions, voire des milliards. Les tracter permet de sauvegarder les ressources marines et côtières. Il y a l’information aussi qu’on donne aux populations. Ça sauve des vies. C’est très important.
Propos recueillies par Fulbert ADJIMEHOSSOU
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