Une doléance du Bénin, une promesse du candidat Gianni Infantino et de grands pas enregistrés ces derniers jours vers une effectivité. Pour promouvoir la pratique du football à l’école et le comportement vertueux des enfants qui s’y adonnent, la Fifa, la Fédération française de football avec l’appui de l’Agence française de développement met les petits plats dans les grands. D’ailleurs à cet effet, une séance de travail a réuni mardi dernier au Ministère des sports, les principaux acteurs du projet ‘‘Football for school’’. Si tout se passait bien, dès janvier prochain, ce sera la phase active d’une des plus grandes ambitions de la partie béninoise sur le plan footballistique. Mieux que les classes sportives qui d’ailleurs ont permis au Bénin d’être retenu parmi les pays pilotes, le projet favorisera un encadrement plus pointu des talents dénichés à la base.
Mais avant, nos jeunes footballeurs scolarisés bénéficieront des équipements sportifs de qualité et des aires de jeu plus adaptées à la pratique du football. Grosso modo, le projet ‘‘football for school’’ s’amène avec de bonnes résolutions pour entretenir la flamme de la passion du cuir rond et nourrir l’âme des jeunes sportifs. Ce qui est sûr, pour notre pays, c’est une aubaine et une marque de confiance de l’instance dirigeante du sport roi. Cela suppose qu’au bilan de ce projet éveilleur des consciences et des talents, la partie béninoise n’a pas droit à l’erreur. Janvier prochain n’est plus loin et nous sommes pressés de voir, par nous-mêmes, le changement qualitatif qu’induira le programme ‘‘football for school’’.
A propos, il n’est plus à démontrer que pour avoir des Messi, des Ronaldo et des Mané, c’est dans la fleur de l’âge qu’il faut les façonner. Curieusement, avec l’obligation d’envoyer les enfants à l’école, c’est dans les cours de récréation qu’ils font leurs premières armes. Et très tôt, leur talent est détecté mieux ça vaut. Alors, ‘‘Football for school’’, avec l’artillerie déployée pour filtrer les jeunes pousses et les encadrer comme cela se doit, c’est l’assurance que dans un futur proche, il y aura du mieux en ce qui concerne la qualité de nos différentes équipes. Car, je vois mal qu’une somme d’individualités hors-norme ne produise pas du bon jeu et ne donne pas satisfaction aux amoureux du cuir rond.
Par ailleurs, le football, c’est aujourd’hui une industrie et l’une des meilleures portes de sortie pour les pratiquants talentueux. Si par le passé, les parents privilégiaient les études, ils prient désormais que leurs enfants jouent bien au ballon et exportent leurs talents vers de grands championnats. Avec cet acquis, il est certain que les réticences seront moindres et le projet ‘‘Football for school’’ se développera sur un terrain favorable. En somme, le feu est au vert. Mais avant d’avoir une bonne moisson, il faut semer de bons grains. Cela suppose que par rapport audit projet, tout dépendra d’abord du sérieux que le Bénin y mettra. Alors, ne gâchons pas cette belle occasion que nous offre la Fifa.
Si j’insiste là-dessus, c’est à cause de la mauvaise expérience du projet Goal. Ce n’est pas le moment de remuer le couteau dans la plaie mais de tirer leçon des erreurs du passé pour obtenir le maximum de l’assistance de nos bienfaiteurs. Et donc, en attendant janvier, bon vent à ‘‘Football for school’’.