Initié en 2011 par le ministère de l’économie et des finances, le recensement des agents civils de l’Etat et des personnels des forces armées béninoises et de la police nationale est en sa deuxième édition en cette année 2013. Cette opération dont l’objectif est d’assainir les finances publiques enregistre déjà des dysfonctionnements liés à l’organisation.
Il suffisait d’un message téléphonique pour se faire enregistrer et indiquer le point de ce recensement - paiement du salaire selon son choix personnel. Pour une périodicité de deux semaines, la nouveauté dans cette deuxième édition est la prise de vue de tous les agents et ce, pour établir un répertoire de tous les fonctionnaires de l’Etat. Malheureusement, depuis le début de l’opération, nombreux sont ces travailleurs qui se plaignent des dysfonctionnements liés à cette organisation.
À en croire certaines langues, les organisateurs ont voulu utiliser des méthodes modernes mais malheureusement les informations ont été mal traitées.
A cet effet, bon nombre de fonctionnaires se sont retrouvés à des endroits non choisis pour leur recensement. De Porto-Novo à Cotonou, de la Vallée à Ouidah, du plateau dans les Zou-collines et même dans le septentrion, les agents de l’état continuent de faire la ronde pour se conformer à cette décision gouvernementale. Au niveau du personnel des forces armées béninoises et de la police nationale, les tares de l’organisation sont criardes et obligent à des voyages imprévus.
A rappeler que la procédure de vérification et d’identification enclenchée par le gouvernement n’aura d’autres objectifs que d’apurer la liste des agents effectivement en fonction. Cette opération qui vise à nettoyer le répertoire des fonctionnaires de l’Etat, permettrait aux finances publiques de maîtriser la masse salariale et de traquer les fossoyeurs qui, tapis dans l’ombre de l’administration publique, profitent allègrement d’une situation qui a longtemps duré.
Tout comme l’opération mains propres qu’il a diligenté au début de son quinquennat pour lutter contre la corruption, le Président de la République et son gouvernement entendent voir clair dans les ressources consacrées au paiement des salaires. On espère que comme au début de son quinquennat, Boni Yayi trouvera des poches de corruption et des possibilités d’ajuster la masse salariale à l’effectif réel des agents de l’Etat, toutes catégories confondues.