L’adoption de la loi modificative N° 90-032 de la constitution du 11 décembre 1990, par les députés de la 8ème législative, dans la nuit du 31 octobre 2019, ne finit pas de susciter des réactions positives dans le rang des personnalités béninoises. Ex secrétaire général du gouvernement sous l’ancien président Boni Yayi, Eugène Dossoumou s’en réjouit fortement comme beaucoup de béninois et cadres de l’Etat, se disant convaincu que l’acte posé par les parlementaires permettra à la démocratie béninoise d’être plus dynamique et plus utile au développement de ce pays. Invité de l’émission « L’Entretien » de la télévision E-Télé, il salue surtout l’élégance et la dextérité avec lesquelles cette révision a été opérée. Il ne perd pas de vue non plus l’implication du Chef de l’Etat dans tout le processus qui y a conduit. « Le “fétiche” a finalement courbé l’échine grâce à l’élégance du chef de l’Etat qui a conduit de main de maître le processus » a affirmé Eugène Dossoumou. Elle est intervenue au bon moment, cette modification de la loi fondamentale, selon cet actuel membre du Conseil économique et social, par ailleurs secrétaire exécutif permanent du parti Bloc républicain. Pour lui, tout ceci tient du fruit de la persévérance du Chef de l’Etat, Patrice Talon, qui contrairement à ceux qui pensaient qu’il serait lassé des échecs précédents de la révision de la Constitution a tenu le coup pour qu’aujourd’hui, ce pari puisse être gagné au grand bonheur de la démocratie béninoise.
Eugène Dossoumou approuve davantage de l’implication effective de toutes les formations politiques pour en arriver là, faisant allusion à l’historique dialogue politique qui a tout précédé. “ Je me réjouis que le président Talon ait associé les partis politiques dans leur ensemble à travers un dialogue dont les conclusions ont abouti à la révision“, dit-il. Pour lui, les nouvelles dispositions que contiennent désormais la constitution béninoise sont si importantes qu’elles permettent de corriger les grandes insuffisances de l’autre texte, et qui étaient tout le temps décriées. Il citera, notamment, la création de la Cour des comptes, qui permet au Bénin de s’aligner dignement aux côtés de plusieurs autres nations africaines qui ont réglé cette question depuis fort longtemps. Il y a également l’institution de l’organisation d’élections générales que tous réclamaient à cor et a cri pour permettre au Bénin d’économiser sur les milliards de FCFA qui sont englouties par le passé dans des élections cycliques. Eugène Dossoumou salue fortement l’article 42 qui a été renforcé, avec le ferme soutien du Chef de l’Etat, en ce qui concerne la limitation du mandat présidentiel à 2, preuve palpable selon lui, de la ferme volonté du numéro un actuel des béninois de ne pas s’éterniser au pouvoir.