La situation est loin d’être reluisante quant à la collecte des recettes au niveau des Douanes béninoises. Même si dans l’opinion, les autorités béninoises tentent de démontrer que l’économie du pays se porte à merveille, le discours n’est pas le même chez les disciples de Saint Mathieu, qui ne manquent pas de passer d’ailleurs aux aveux. Pour certains responsables des Douanes, ça craint et les chiffres sont en chute libre. Pendant ce temps, leurs partenaires et principaux clients de la plateforme portuaire ne démordent pas. Selon eux, l’Etat et les Douanes béninoises, doivent s’en prendre à eux-mêmes pour avoir tout le temps foncé tout droit dans le mur avec à la clé, des taxes et tarifs tous azimuts. En donnant l’exemple sur les différentes tarifications douanières au Togo, certains parmi les Commissionnaires préfèrent désormais prendre leur distance vis-à-vis du Port de Cotonou, pour rejoindre celui de Lomé. Car, ils estiment pour la plupart que les tracas et les mesures d’accompagnement au niveau du Port de ce pays voisin sont très bien pensés, contrairement au tohu-bohu qui s’observe au Bénin. Les plusieurs centaines de conteneurs remplis mais pourtant abandonnés sur les quais au port de Cotonou pour défaut de douane sont une conséquence parmi tant d’autres, de ce que dénoncent ces acteurs portuaires. Même si plusieurs mesures d’assouplissement sont en train d’être mises en place par la Direction générale des douanes et droits indirects du Bénin, pour inciter les importateurs et ces acteurs portuaires dans le renouvellement de leur confiance au Port de Cotonou et aux services des Douanes béninoises, il n’est pas évident que la situation s’améliore de sitôt. Et pour cause, la fermeture des frontières nigérianes d’avec le Bénin est un autre facteur qui embarrasse sévèrement les Douanes béninoises et même Bénin control, dans leurs rendements.