Visite des sites de Coopération japonaise de Cotonou au Bénin: Le Japon se fait distinguer à l’Homel, au Port de pêche et dans la lutte contre les inondations
Publié le vendredi 22 novembre 2013 | L`événement Précis
Sans tambour ni trompette, l’Agence japonaise de la coopération internationale (JICA) laisse des empreintes dans la ville de Cotonou.
De grandes réalisations sont enregistrées et d’autres en cours d’exécution dans certains secteurs comme la santé, la pêche et l’environnement. Les exemples les plus patents sont l’Hôpital de la mère et de l’enfant Lagune (Homel), le plan d’évacuation des eaux pluviales de la ville de Cotonou et le port de pêche artisanale. Le mercredi 20 novembre, des journalises béninois ont été conviés à une visite de ces sites.
La méthode « 5 S-KAIZEN », les infrastructures et matériels qui modernisent l’HOMEL
La première étape de la tournée de la délégation japonaise conduite par le représentant résident de la JICA, Toru Togawa est l’Homel. Après une séance d’échanges sous la conduite de la directrice, Prudencia Hounkponou Hounsou, il y a eu la visite des locaux. Sous la direction du Docteur Justin Lewis Dénakpo, la délégation a remarqué le grand appui en matériels médicaux que la JICA a apporté à la ‘’salle d’accouchement des urgences’’ où s’applique rigoureusement la méthode japonaise « 5 S-KAIZEN ».
Selon les explications de la directrice Prudencia Hounkponou Hounsou, chaque « S » signifie Séparer, Situer, Systématiser, Salubrité, Standardiser, Se discipliner/ Sincérité. C’est un terme qui insiste, selon elle, sur l’amélioration persistante. Des salles de dilatation, d’accouchement, des prématurés, des soins intensifs au laboratoire en passant par le bloc opératoire offert par le Japon, les salles des évacués des périphéries, tout sentait le Japon.
Le contact révèle un grand aménagement des installations et des équipements de l’hôpital avec des fournitures comme les appareils de radiographie, de traitement des eaux usées, lits, tables d’accouchement et d’examen, armoires…. Depuis 2007, explique le représentant résident de la JICA, Toru Togawa, le Japon par, une coopération financière non-remboursable, appuie l’hôpital avec la construction de trois bâtiments, à savoir la pédiatrie, le service de néo-natalogie et la moderne salle d’accouchement. Cette réalisation a coûté 6 milliards 135 millions de Fcfa.
Aujourd’hui à l’Homel, la méthode japonaise « 5 S-KAIZEN » est en pleine vulgarisation à l’endroit des centres hospitaliers des départements de l’Atlantique-littoral et même des agents de santé de la sous région dont 04 Burkinabè. « Nous avons fait tout cela dans le souci d’améliorer la qualité des services et de l’environnement de la santé à l’Homel pour une santé maternelle et infantile saine au Bénin », a indiqué le représentant résident de la JICA.
Dans l’assainissement de Cotonou depuis 19 ans
Après l’Homel, cap a été mis sur les sites d’évacuation des eaux pluviales de la ville de Cotonou. Accompagné du Directeur des services techniques (DST) de la mairie de Cotonou, Marc Didier Doubogan, deux étapes ont été observées. Il s’agit des collecteurs A et B du marché secondaire Saint Michel et celui du plus grand marché du Bénin, Dantokpa. Des explications du directeur, l’indiscipline des usagers des marchés fait que ces caniveaux réalisés entre 1995 et 1997 à 9 milliards 175 millions de fcfa sont envahis d’ordures et autres déchets polluant tout l’environnement.
Mais des efforts sont faits avec la salubrité des lieux. « Le caniveau de Dantokpa reçoit plus de 200 tonnes de déchets par jour », déplore-t-il. En réalité, souligne au passage le représentant résident de la JICA, Toru Togawa, « le Japon a construit plus de 4,5 km de canaux collecteurs d’eaux de pluies dans la ville de Cotonou, en plus des trottoirs et des ponts.
Réalisés dans le cadre du projet d’amélioration des installations d’évacuation des eaux pluviales de Cotonou, ils permettent, selon le représentant résident de la JICA, Toru Togawa, d’assainir le milieu de vie des populations par la construction des ouvrages d’évacuation d’eau pour limiter les inondations. « La réalisation du projet a favorisé la diminution du paludisme et l’amélioration de l’hygiène sanitaire. Car, l’eau ne stagne plus », se félicite la JICA.
La JICA rend plus efficace le port de pêche de Cotonou
La troisième et dernière étape de la visite a porté sur le port de pêche artisanale de Cotonou. Un cadre comparable à un centre d’affaires. De son bureau, le Chef d’exploitation, Lydie-Gisèle Alapini Kakpo a présenté le cadre. Selon elle, la JICA a convenablement participé à l’aménagement des infrastructures avec la construction du bloc administratif, un slipway, un quai de débarquement, des hangars d’aire de pesée.
Le port a bénéficié des fournitures en matériaux de fabrication de glace avec une chambre froide, des congélateurs… Réalisés à 5 milliards 245 millions de francs cfa, ce projet rentre dans le cadre de la coopération financière non-remboursable. Le soutien de la JICA a conduit à la mise en place d’un projet de construction de foyer de la femme du port de pêche avec 34 millions 568 mille francs cfa. En œuvrant ainsi, la JICA vise, d’après son représentant, à améliorer l’efficacité du travail des pêcheurs et des personnes dont les femmes qui y travaillent.
L’ambassadeur Diani Tsukahara appelle à une unité d’actions
La visite a pris fin par une rencontre avec l’ambassadeur du Japon, Diani Tsukahara. Cette initiative vise, selon lui, à sensibiliser les populations sur l’intérêt qu’elles ont à contribuer à la maintenance des infrastructures réalisées à grand frais.
Pour lui, le développement du Bénin ne nécessite pas seulement l’appui de la communauté internationale. Aussi, va-t-il exhorter à une synergie d’actions de la part des populations elles mêmes. En déplorant les dégâts causés sur les infrastructures dans la ville de Cotonou surtout, l’ambassadeur pense que des solutions devront être trouvées. Toutefois, il a salué les efforts remarquables des autorités de la municipalité de Cotonou qui ne cessent de sensibiliser les citoyens. En guise de conseil, il confie que le système de coopération demande le concours du pays bénéficiaire des infrastructures.