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Promotion de la planification familiale : L’exemple du Burkina mis en valeur à Cotonou

Publié le dimanche 8 decembre 2019  |  burkina24.com
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© aCotonou.com par Dony
La phase pilote du projet de renforcement de la planification familiale et de la santé sexuelle et reproductive des jeunes du district d`Abidjan se tiendra sur 2 ans les communes de yopougon et Attécoubé. La cérémonie de lancement s`est tenu lundi 23 septembre au district d`Abidjan.
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Le taux de prévalence contraceptive moderne des jeunes au Burkina est de 30,7% en 2018. Les besoins non satisfaits estimés à 23% sont, quant à eux, toujours élevés. Malgré tout, le pays se positionne assez bien pour l’atteinte des objectifs fixés pour 2020 qui est d’enregistrer 389.000 nouvelles utilisatrices de méthodes contraceptives modernes.

Le Burkina Faso peut faire plus, estiment les experts. Et Internet, dont les réseaux sociaux, constitue un véritable allié pour relever ce défi. En matière de changement social et de comportements dans les formations sanitaires, beaucoup d’acquis ont été engrangés, a déclaré Dr Ida Kagoné, secrétaire technique chargée de l’accélération de la transition démographique au ministère de la santé.

Elle a fait une présentation lors de la 8e Réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou (RAPO) tenue du 3 au 5 décembre 2019 à Cotonou au Bénin. Au nombre des acquis, Dr Kagoné a cité les prestations gratuites des services de santé sexuelle et reproductive (SSR) et de planification familiale (PF). Elle a indiqué que près de 75% d’utilisatrices de méthodes contraceptives ont été recrutées grâce à la mesure de gratuité.

L’utilisation responsable des réseaux sociaux dont Twitter et l’animation de la plateforme dénommée QG Jeunes ont été également présentées. « Concernant la plateforme QG Jeunes, nous avions envisagé un objectif d’un million de connexion pour les trois ans de mise en œuvre (2017-2020). Mais, en un an, nous avons atteint 1.800.000 connexions. Soit trois fois plus que ce qui était prévu. Nous sommes en train de faire plus », s’est réjouie la spécialiste en SSR/PF.

«Les jeunes se sentent toujours stigmatisés quand ils se rendent dans des centres d’écoute»
En dehors des prestations sanitaires, Dr Ida Kagoné a fait cas des clubs appelés « Deen Kan » ou Voix des enfants (en milieu scolaire), du plaidoyer pour l’intégration de la santé sexuelle et reproductive dans les curricula de formation scolaire et de la collaboration du ministère de la santé et celui de l’éducation.

Elle a fait savoir devant l’assemblée qu’au « Pays des Hommes intègres », le plan national d’action budgétisé (2017-2020) est de 28 milliards de F CFA. Et que 28% de ce budget est consacré aux activités des jeunes et des adolescents. Cependant, des défis demeurent afin de mettre fin aux grossesses non désirées en résorbant les besoins non satisfaits et l’inaccessibilité en matière de contraception.

« Les jeunes se sentent toujours stigmatisés quand ils se rendent dans des centres d’écoute au vu et au su de tous. Et cela constitue déjà un frein. Il faudra donc accroître nos ressources en 2020 pour soutenir les activités en direction des jeunes en leur créant des cadres beaucoup plus favorables », a soutenu la co-responsable chargée de la capture du dividende démographique au Burkina.

Le Sayana Press, une méthode moderne pour l’autonomisation de la femme
En marge des activités de la 8e RAPO à Cotonou, le Directeur du projet DMPA-Sous-cutané ou Sayana Press à l’ONG JhPiego, Rodrigue Ngouana, a animé un point de presse. Le projet qu’il coordonne est mis en œuvre dans huit des neuf pays du Partenariat de Ouagadougou à l’instar du Sénégal.

« Le Sayana Press est une contraception qui offre l’opportunité d’auto-injection pour les femmes et les filles. C’est surtout une méthode moderne de courte durée de trois mois permettant à la femme d’être autonome dans ses choix. La femme a, en effet, en charge la gestion de sa santé », a-t-il expliqué. Il a indiqué que les indicateurs de planification familiale du Burkina sont pour la plupart en évolution.

En effet, a-t-il révélé, pour les utilisatrices de méthodes modernes, les préférences sont essentiellement les implants (44,1%) suivis des injectables (31,9% dont 13,1% pour le Sayana Press) et la pilule (12,6%). D’ici la fin du projet prévu en 2021, des réflexions sont en cours sur la possibilité de rendre disponible cette méthode injectable dans les pharmacies.

Hormis au Niger et en Mauritanie où il est gratuit, le Sayana Press est payant, entre 500 et 1.000 F CFA, dans les six autres pays que sont le Burkina, le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali et le Togo.
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