« La fermeture de la frontière n’a aucun impact sur le contenu du budget de L’État.
Seuls, les citoyens qui ont des transactions régulières avec le Nigéria éprouveront des difficultés mais qui n’éteignent pas le fonctionnement de l’économie béninoise d’autant que les marchés économiques comme le marché de Dantokpa, le port de Cotonou, les Banques et les activités économiques du pays fonctionnent encore ». Invité de l’émission « Zone Franche » de Canal 3, l’honorable Gildas Djogblosky Agonkan membre de l’Union Progressiste, n’éprouve pas de grandes inquiétudes sur cette situation qui dure depuis pus de trois mois déjà, même s’il n’en est pas moins préoccupé. Il persiste et signe que cette fermeture n’aura aucun impact sur le budget de l’Etat, exercice 2020 dont l’adoption ou non est attendue des députés pour le 19 décembre prochain. Gildas Agonkan suggère plutôt que le Bénin cherche des moyens pour ne plus dépendre du Nigeria.
Abordant la mise en œuvre du Programme d’actions du gouvernement (Pag), l’invité de Canal 3 salue les avancées remarquables notées, presque dans tous les secteurs retenus, à savoir, la construction des infrastructures, le secteur eau, l’énergie électrique, le tourisme, les réformes structurelles et autres. Il s’est réjoui surtout du dynamisme dont fait preuve depuis peu le ministre des finances et de l’économie, Romuald Wadagni, multipliant des voyages et rencontres internationales à la recherche de ressources nécessaires pour l’achèvement de tous les travaux engagés. « Aujourd’hui tout est mis en œuvre dans l’exécution du Pag pour impacter le social tel que le président Patrice Talon le souhaite », a laissé entendre le député Agonkan, rassurant que le chef de l’Etat a mis en place des stratégies et le dynamisme nécessaire pour l’exécution de tous les travaux contenus dans le Pag avant la fin de son mandat.
A propos des différentes lois récemment adoptées au parlement, dont celle modifiant la constitution du 11 décembre 1900, le député Gildas Agonkan, ne cache pas non plus sa satisfaction pour y avoir contribué, convaincu que cette révision était devenue indispensable à la bonne marche de la démocratie béninoise. « Comme vous l’avez pu le constater, cette révision n’a pas été faite pour maintenir éternellement le président Talon au pouvoir, comme cela se passe ailleurs en Afrique » fera-t-il remarquer. Elle n’est pas faite non plus, à le croire, pour rendre des comptes à l’ex chef de l’Etat Boni Yayi, contrairement à ce que certains ont pensé. « Lorsque la loi est voté, il faut que chaque partie politique se contente de respecter ses dispositions pour pouvoir se prononcer pour la prochaine élection » a-t-il conseillé.
L’invité de Canal 3 trouve, par ailleurs, « effrayant » le silence de l’opposition depuis le vote des dernières lois, soupçonnant des plans en préparation pour créer davantage d’instabilité dans le pays, alors qu’elle devrait déjà commencer à s’organiser et préparer le terrain pour 2021 s’il elle tient à reconquérir le pouvoir. Gildas Agonkan a également dénoncé le « manque d’humilité » dont a fait preuve récemment l’ancien président Boni Yayi, annoncé pour être reçu par le Chef de l’Etat et une commission de la Cedeao dans le processus de décrispation de la tension sociopolitique dans le pays, mais qui a fait faux bond. « Le président Talon s’est rendu disponible pour un tête- à tête avec Yayi qui s’en est passé, préférant aller visiter la famille de la défunte Prudence Amoussou et le président Soglo malgré la forte délégation de la Cedeao qui l’accompagnait » a-t-il regretté.