L’école est sanctuaire autant que la chapelle. Le régime du Nouveau départ ne tarit pas de mesures pour assurer la qualité du système éducatif. Contre le manque d’enseignants, un remède tout particulier : la sélection de cabinets ou structures de placement en vue de la mise à disposition de personnel qualifié. Une mesure qui augure à n’en point douter d’une gestion plus que rationnelle des effectifs, mais surtout rigoureuse de la prestation pour l’atteinte des objectifs. Un personnel disponible et de qualité au service de certains établissements publics d’enseignements primaire et secondaire, c’est un nouveau pari sur le chemin de l’excellence.
Les cabinets ou structures à sélectionner au terme d’un appel à candidature auront entre autres pour missions : la mise à disposition du personnel selon les critères définis par l’Etat, la garantie d’une disponibilité des agents et de l’amélioration de l’efficacité interne du système, la mise en place d’un système d’évaluation périodique. Un cahier de charges à honorer au risque d’une rupture de contrat. Il va sans dire que la gestion du personnel enseignant non permanent de l’Etat, aborde un nouveau virage pour l’intérêt du système éducatif.
Cependant, quelques questions subsistent. Quid de la base de données établie au terme des différents contrôles de connaissances, en vue d’un recrutement d’enseignants de qualité pour le compte des ministères des enseignants primaires et secondaire général. Il va de soi, que les personnes figurant dans ce registre correspondent aux profils recherchés par l’Etat. C’est aussi le cas des aspirants admis mais non classés pour le compte de l’année académique 2019-2020.
C’est dire qu’une collaboration entre les cabinets ou structures qui sortiront gagnants de cet avis à manifestation d’intérêt serait bénéfique pour la cause de l’école béninoise. Il faudra également arrimer les missions dévolues à ces cabinets ou structures, à celles du Conseil national de l’éducation (Cne) qui est non seulement l’organe d’orientation, de coordination, mais aussi de prise de décision, qui a pour mission de veiller au respect des grandes options éducatives de l’Etat, ainsi qu’à la mise en œuvre de la loi portant orientation de l’Education nationale et à la coordination de tout le système éducatif en République du Benin. Bref, il ne s’agira qu’au fond d’une cohérence et d’une harmonisation des mesures pour éviter des chevauchements.
Une chose est claire, pour le système éducatif, tout mérite d’être essayé.